Le président de la Chambre de commerce de Kaolack a plaidé ce lundi une souveraineté vestimentaire pour le Sénégal. L’homme d’affaires qui est le repreneur de l’usine Domitexka de Kahone participait à une cérémonie de relance de ladite unité industrielle en compagnie des ministres du Commerce et de l’Agriculture. Le projet bénéficie d’un concours financier de 3,2 milliards de FCfa de la coopération technique allemande (Giz) ministres.
Le président de la Chambre consulaire du Saloum, Serigne Mboup a lancé, lundi à Kaolack, le slogan d’une souveraineté vestimentaire. Selon lui, les Sénégalais, à l’instar de ce qui doit se faire dans l’alimentation, doivent porter ce qui se confectionne chez eux. Une invite faite lors de la cérémonie de relance des activités de l’usine Domitexka de Kahone. À cette occasion, le maire de la capitale régionale a exhorté les nouvelles autorités à soutenir l’industrie textile du Sénégal « plongée dans un coma profond et la thérapie funeste prescrite à l’époque a consisté à tuer le malade et transformer sa dépouille en ferraille à vendre sur le marché ».
La cérémonie officielle de relance des activités s’est déroulée en présence du ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Guèye Diop et de son collègue de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne. Ce dernier a appelé à une synergie entre les deux départements et le secteur privé national pour un renforcement de la chaîne de valeur du coton. Son collègue de l’Industrie a annoncé la mise en place d’un fonds d’appui à l’industrie pour accompagner 50 champions nationaux dans le secteur.
Il a indiqué, en outre, que l’Etat a décidé de protéger l’industrie nationale avec davantage de mesures de protection pour les entreprises industrielles. Selon l’ancien maire de Sandiara, des domaines industriels seront aménagés dans les 14 régions administratives et 46 autres à l’échelle du département.
L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne a réitéré l’engagement de son pays à soutenir la filière textile nationale par une subvention de 3,3 milliards de FCfa. À noter qu’outre cette subvention, le projet bénéficie d’une ligne de crédit de 2 milliards de FCfa de la BSIC avec une garantie du programme Invest for job.
La première phase des activités va générer près de 500 nouveaux emplois et de 1500 à 2000 d’ici 2 ans pour la seconde.