
Des rapports entre le président sortant et son successeur, ça n’a pas toujours baigné dans l’huile. Si entre Léo Poète et Njol, c’était plus un legs, une donation, qu’une passation de service en 1980, entre Njol et Njomboor, en 2000, le gentlemen agreement a épaté le monde entier. Le pape du Sopi envoyant son prédécesseur le représenter à un sommet, avant de soutenir sa candidature à la tête de la Francophonie. Homme d’Etat jusqu’au bout des ongles, Kor Tata Elisa s’était totalement effacé de la scène publique sunugaalienne, en contrepartie. Mais c’est Niangal le mouton noir du lot, puisque dès la passation des pouvoirs avec Njomboor, en 2012, un fossé s’est creusé entre le sortant et son successeur. Le procès de Rimka devant la Crei n’a rien arrangé et les retrouvailles de Masalikul Jinaan n’y feront rien. Bis repetita, lorsqu’en 2024 Niangal du céder le fauteuil à Serigne Ngoundou. Ce dernier, grand prince, mit à sa disposition l’avion de commandement pour ses déplacements. Mais la trêve entre ces deux camps « ennemis » fut de très courte durée, quand les cafards commencèrent à sortir des placards du palais. L’héritage était piégé. La reddition des comptes enclenchée est sans pitié pour le camp de Kor Marème, entrainant même son fils. Retour de bâton. Ses anciens ministres aussi. L’hallali.
Waa Ji