
S’il y a eu le discours de la Baule de 1990, il y a eu aussi le message de Koromack à travers la RTB, hier. L’adresse du président français François Mitterrand à ses pairs africains, était un appel condescendant à une démocratisation de leurs pays, dans le sillage du vent d’est qui soufflait depuis l’ex Urss. Avec comme conditionnalité l’aide que ces chefs d’Etat africains espéraient de cette ancienne puissance coloniale. Cela suscita bien sûr un immense tollé dans les cercles intellectuels. Sans plus. Et hier, le leader souverainiste Koromack, Premier ministre du Sunugaal, a exprimé le souffle nouveau qui inspire le discours des jeunes leaders africains. Pour marteler l’indépendance et la souveraineté qui doivent conduire à l’intégration du continent. A travers la sécurité par le démantèlement des bases étrangères, la monnaie par une réappropriation de la politique et de l’instrument monétaire avec les pays de la zone Cfa et, au-delà, réformer la Cedeao pour la remettre sur les rails de l’intégration régionale, essentiellement économique. D’aucuns ont certes indexé ce déplacement de Koromack au Pays des hommes intègres, mais s’il ne fallait coopérer qu’avec des pays « démocratiques », l’on ne quitterait pas Sunugaal.
Waa Ji