
En service au Groupe de lutte anti-drogue (Glad) de la gendarmerie nationale, M. Mbaye est dans de beaux draps. Le gendarme a été interpellé, puis mis sous les verrous. Il est poursuivi pour menaces de mort et usage de chanvre indien.
Ça sent le roussi pour le gendarme en service au Groupe de lutte anti-drogue (Glad) répondant au nom de M. Mbaye. Ce dernier risque de compromettre sa carrière dans la maréchaussée, à cause des incriminations pénales retenues contre lui par le commissariat d’arrondissement de Diamaguène.
Plainte pour menaces de mort contre le gendarme
Tout est parti d’une lettre plainte déposée à la police locale contre l’homme en bleu par une de ses colocataires du nom de Bineta F. Celle-ci craint pour sa vie à cause des menaces de mort contre sa personne par le pandore du Glad et saisit le chef de service dudit commissariat, Cheikh Tidiane Diallo.
Le gendarme refuse à deux reprises de déférer à la convocation des policiers
Alerté, l’officier de police judiciaire (Opj) instruit la lettre plainte et convoque le gendarme au commissariat. Par deux fois, le gendarme reçoit la convocation et refuse de déférer. Il continue de vaquer à ses occupations et maintient ses menaces de mort contre sa colocataire. Qui vit la peur au ventre et redoute de croiser le chemin de l’homme en bleu.
Il menace à nouveau de mort la dame et…
Bineta F. saisit à nouveau la police locale, qui lui demande de l’alerter si jamais le gendarme se signale dans la maison. Samedi dernier, vers 21h, la jeune femme revenant d’une course, s’apprête à entrer dans la concession lorsque Mbaye se dresse devant le portail et lui interdit l’accès. Il débite des énormités à tout va et jure de faire la peau à la dame si cette dernière franchit le seuil du portail de la maison.
Prise de peur, la jeune femme file droit au commissariat de la localité et sollicite une intervention. Un commando de police monte en première ligne et débarque dans la maison. Les agents de terrain entrent en action et parviennent à localiser la chambre du pandore grâce aux effluves de chanvre indien qui s’échappent des interstices. Une forte odeur de l’herbe qui agresse les narines des policiers patrouilleurs.
Un commando cueille le gendarme, du yamba en vrac et un joint entamé saisis
D’un geste brusque et concomitant, les agents font irruption dans la pièce et surprennent le sieur M. Mbaye. Ils l’interpellent aussitôt, le soumettent à une fouille corporelle de routine et trouvent sur lui un sachet contenant du chanvre indien en vrac et d’un joint entamé. Ils l’embarquent à bord du fourgon d’intervention et le conduisent manu militari au poste du commissariat d’arrondissement pour les besoins d’un interrogatoire.
Face aux enquêteurs, la colocataire-plaignante maintient ses allégations de menaces de mort contre sa personne par le gendarme et affirme que celui-ci l’accuse d’être à l’origine de son expulsion imminente de la maison dans laquelle ils vivent en location. «Il (le gendarme) m’accuse de l’avoir mis en mal avec le logeur, qui a décidé de l’expulser de la maison», fait remarquer la jeune femme.
Il dit être propriétaire du yamba pour sa consommation
Soumis au feu roulant des questions des enquêteurs, le gendarme botte en touche les accusations de menaces de mort. M. Mbaye revendique tout de même la paternité du sachet contenant le chanvre indien et déclare l’avoir acquis pour sa consommation personnelle. Il a été présenté, hier, devant le parquet du tribunal de grande instance de Pikine pour les incriminations pénales visées.
Vieux Père NDIAYE