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Dimanche 18 Mai
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FINTECHS SÉNÉGALAISES SOUS PRESSION : La Bceao impose un nouveau cadre réglementaire et provoque une onde de choc, le silence du régulateur déploré




 
 
 
Depuis le 1er mai 2025, l’écosystème fintech de l’Afrique de l’Ouest francophone vit l’une de ses plus graves secousses. Une directive ferme de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) impose à toutes les entreprises de services de paiement numérique opérant dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) de disposer d’une licence officielle. Faute de quoi, elles sont sommées de cesser leurs activités. Résultat : une paralysie soudaine et brutale de nombreuses plateformes, laissant des millions d’utilisateurs sans accès à leurs fonds et des dizaines de startups dans l’incertitude.
 
 
 
«Une transition mal maîtrisée». C’est ainsi que les experts ont décrit la situation que traverse l’écosystème fintech de l’Afrique de l’Ouest francophone, notamment du Sénégal. En effet, une vaste répression réglementaire de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) a laissé des dizaines de fintechs à travers l'Afrique de l'Ouest francophone dans le désarroi, forçant beaucoup d'entre elles à suspendre leurs opérations et jetant des millions d'utilisateurs dans les difficultés financières.
L’instruction n°001–01–2024, publiée en janvier dernier, visait à mieux encadrer un secteur en pleine expansion, mais historiquement peu régulé. Elle exige des conditions strictes : capital minimum de 10 à 100 millions F Cfa, présence juridique dans l’Uemoa, conformité aux normes de lutte contre le blanchiment et à la localisation des données. La Bceao avait initialement prévu une période de transition de six mois, prolongée ensuite de six mois supplémentaires, avec une date butoir fixée au 31 janvier 2025. Un nouvel avis publié en mars précisait l’obligation d’arrêt des activités à compter du 1er mai pour les opérateurs non agréés.
Problème : au 1er mai, aucune licence n’avait encore été délivrée. Ce n’est que le 6 mai que les premières autorisations ont été émises – un laps de temps critique pour des entreprises dont les systèmes avaient déjà été désactivés. Entretemps, les conséquences ont été sévères : portefeuilles numériques bloqués, salaires non versés, transactions échouées, pertes de revenus pour les petites entreprises et tensions croissantes avec les investisseurs.
 
 
Un choc pour l’écosystème
 
 
 
«Plusieurs fintechs sénégalaises risquent de disparaître. De nombreuses personnes perdront leur emploi», s’inquiète Mohamed Thiam, directeur technique de la startup Socium. «C’est tout un écosystème qui est menacé.» Dans plusieurs pays de l’Uemoa, notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Niger, les plaintes se sont multipliées de la part d’utilisateurs et de dirigeants de startups confrontés à une coupure brutale de leurs opérations.
Au Sénégal, des entreprises comme Wave et Orange Money ont connu des pannes partielles, tandis que d’autres, à l’image de Banxaas en Côte d’Ivoire, ont complètement suspendu leurs services. Les conséquences se répercutent en chaîne : baisse des ventes pour les e-commerçants, retards dans les paiements des salaires, paralysie des microfinances et perte de confiance généralisée. «Des milliards de francs Cfa de transactions sont gelés et la confiance dans les autorités de régulation commence à s’éroder», déplore un opérateur fintech régional sous couvert d’anonymat. La grogne monte aussi chez les investisseurs : certaines levées de fonds ont été annulées, et l’incertitude freine les initiatives.
 
 
Des agréments au compte-gouttes
 
 
 
À la date du 9 mai, seule une poignée de licences avaient été délivrées, et aucune liste officielle n’avait été publiée par la Bceao. Selon un recensement non officiel établi par Mathias Léopoldie, Pdg de Julaya, seuls quelques acteurs avaient été approuvés : InTouch, SycaPay et Bloom Card en Côte d’Ivoire, PayDunya au Sénégal et i-futur au Niger. Aucune autorisation n’a encore été signalée au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, au Togo ou en Guinée-Bissau. «Après environ un an et demi, nous n’avons plus qu’une demi-douzaine d’acteurs agréés, y compris des acteurs majeurs du marché. Ce n’est pas négligeable», tempère toutefois Éric-Franklin Tavares, responsable régional de Paylican. Mais pour beaucoup d’observateurs, le rythme reste trop lent face à l’urgence des enjeux.
Le plus inquiétant, pour certains, est la menace qui pèse désormais sur une décennie de progrès en matière d’inclusion financière. L’Uemoa était souvent citée comme modèle régional dans ce domaine grâce à la vitalité de ses fintechs. «Aujourd’hui, ce sont les fintechs. Demain, une autre mesure pourrait mettre en péril n’importe quelle autre entreprise ou startup de notre écosystème», prévient Mohamed Thiam.
Si la Bceao justifie cette réforme par la nécessité de protéger les consommateurs et de réduire les risques systémiques, les critiques dénoncent la brutalité de sa mise en œuvre et le manque de communication transparente. L’absence de registre public actualisé, de calendrier précis ou d’indications claires renforce l’impression d’improvisation.
 
 
Quelle sortie de crise ?
 
 
 
Pour l’instant, le flou demeure. Des discussions sont en cours entre les autorités et les startups, mais aucun plan de sortie n’a été officialisé. Certaines entreprises, comme Dexchange, ont publié des messages rassurants à leurs clients, affirmant qu’elles travaillaient à leur mise en conformité. Mais tant que la Bceao ne clarifie pas son calendrier et ses procédures, l’inquiétude reste dominante. «Le silence du régulateur est préjudiciable», déplore un acteur de l’écosystème dakarois. «Les startups ont besoin de prévisibilité, pas de politiques surprises.»
En attendant, l’Afrique de l’Ouest francophone traverse l’une des périodes les plus troubles de sa courte histoire fintech. Pour de nombreux opérateurs, l’espoir repose désormais sur un rétablissement rapide du dialogue et une meilleure coordination entre régulateurs et innovateurs.
Lors d’une récente intervention sur «Soleil Digital», Oumar Diallo, consultant Fintech auprès du Groupe de Travail Digital Inclusive Finance (Gtdif), a alerté sur les lenteurs dans l’octroi des agréments au Sénégal. Selon lui, en 17 mois, un seul agrément a été délivré. Sur sa page LinkedIn, le spécialiste a déploré que plusieurs fintechs sénégalaises attendent leur licence d’établissement de services de paiement (PSP) depuis près d’un an, conformément à l’instruction de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). «Pendant ce temps, nos consœurs dans la sous-région avancent. Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Niger, Guinée-Bissau, Burkina Faso, Mali… les agréments ne sont pas tous délivrés, mais personne n’a été bloqué», a regretté Diallo, estimant qu’en six jours de blocage, le Sénégal a perdu plus de 2000 milliards de F Cfa de flux financiers, tandis que les autres États de l’Uemoa fonctionnent normalement. «Le patriotisme économique aurait voulu que nos représentants nationaux soient plus stratèges», a-t-il ajouté.
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
admin

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