Il ressort du diagnostic sur le financement des risques climatiques et de catastrophes au Sénégal présenté par la Banque mondiale en attendant sa parution révèle que les principaux risques notés sont la sécheresse, les inondations et les feux de brousse. Et, les données historiques révèlent que trois millions de personnes sont affectées par les catastrophes depuis 2000 dont 450 morts dans 28 événements enregistrés. L’enquête de la Banque mondiale révèle une exposition importante du secteur agricole avec des impacts sur la production agricole, la sécurité alimentaire et le bien-être des populations rurales. En effet, les pertes annuelles moyennes sont estimées à 13 milliards francs Cfa soit 0,08% du Pib. « Il y a 1% de chance chaque année que les pertes dépassent 200 milliards francs Cfa soit 1,13% du Pib. Le passif contingent maximal du gouvernement estimé à 40 milliards francs Cfa soit 1,42% des prévisions de recettes publiques pour 2024 », note le diagnostic de la Bm. S’agissant des acteurs publics impliqués dans le Frc, la Bm note une fragmentation du cadre institutionnel notamment avec l’intervention de plusieurs acteurs avec budget propre, dotations insuffisantes pour couvrir les besoins, une absence de quantification sur la base du risque en plus du rôle central du ministère des Finances et du Budget qui doit être clarifié. Dans cette dynamique, la Bm relève une absence de suivi des dépenses budgétaires post catastrophes. Il s’agit du manque de connaissances sur l’exposition financière combiné à l’obstacle au développement d’instruments financiers. Le taux de vulnérabilité de la population gave aux catastrophes naturelles est élevé et estimé à 54%. Ainsi, il paraît particulièrement important, de l’avis de la Bm, de renforcer la résilience financière des ménages. Ainsi, l’appui aux populations sinistrées pourrait coûter 3,7 millions dollars en moyenne chaque année. « Il y a chaque année 1% de chance que ce coût s’élève à 30 millions de dollars. Il y a environ 30% de chance de dépasser le budget alloué au Fsn chaque année d’où la nécessité d’augmenter le montant global de couverture offerte pour que le Fsn puisse remplir son mandat », préconise la Bm qui plaide pour la mutualisation des instruments budgétaire à travers les fonds et lignes budgétaires existants au niveau sectoriel afin d’améliorer le niveau de couverture et éviter les déperditions financières.
M. CISS