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Vendredi 30 Mai
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L’IA en Afrique de l’Ouest : catalyseur ou déstabilisateur de la démocratie ? (CDD)



La visualisation, la compréhension et l’analyse automatiques des données que permet l’intelligence artificielle en font aujourd’hui un outil stratégique pour le développement. Dans un domaine comme la gouvernance politique en Afrique, c’est l’espoir de grands changements. Mais derrière ces multiples avantages existent également des menaces.
Alors que l’intelligence artificielle (IA) s’immisce dans tous les secteurs de la société, son impact sur la démocratie et la stabilité en Afrique de l’Ouest suscite autant d’espoirs que de craintes. Entre amélioration des processus de vérification de l'identification et de l'inscription des électeurs, détection précoce et analyse des indicateurs de conflits potentiels pendant les élections, manipulations électorales et désinformation, la région fait face à un dilemme : exploiter le potentiel de l’IA tout en évitant qu’elle ne devienne un outil de déstabilisation.
D’après son récent rapport « Artificial Intelligence (AI) and Democratic Stability in West Africa A Game-Changer or a Passing Disruption ? », publié en avril 2025, le Centre pour la Démocratie et le Développement (CDD) révèle que l’Afrique de l’Ouest incarne une ambivalence démocratique. D’un côté, des transitions pacifiques, comme au Ghana en 2024, illustrent une résilience encourageante. De l’autre, les coups d’État survenus au Mali en 2021, puis au Burkina Faso en 2022 et au Niger en 2023 rappellent la vulnérabilité de la région. Dans ce contexte, l’émergence de l’IA ajoute une couche de complexité.
L’IA, arme de désinformation massive
Les élections générales du Nigeria de 2023 et celles du Ghana en 2024 ont été marquées par une recrudescence de deepfakes, de fausses vidéos et de bots propagandistes. Au Burkina Faso, des soutiens supposés à la junte militaire se sont révélés être des créations algorithmiques, conçues par des acteurs extérieurs avec divers outils, notamment Synthesia. Ces manipulations, souvent pilotées depuis l’étranger, sont présentées par le CDD comme des actions pour alimenter les tensions et l’instabilité institutionnelles. Le Centre africain des études stratégiques (ACSS) estime que l'Afrique de l'Ouest représente 43 % des campagnes de désinformation ciblées, suivie de l'Afrique de l'Est (20 %), de l'Afrique australe (15 %), de l'Afrique centrale (13 %) et de l'Afrique du Nord (9 %). Alors que l'Afrique de l'Ouest est devenue l'épicentre des campagnes de désinformation soutenues par l'étranger, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est continuellement discréditée dans ses interventions visant à promouvoir le rétablissement de l'ordre constitutionnel. Le narratif est généralement conçu de manière à donner l'impression que la CEDEAO est influencée par les puissances occidentales, déplore le CDD.
« 60 % des campagnes de désinformation ont été soutenues par des acteurs étrangers entre 2022 et 2024. La majorité de ces campagnes parrainées par des États provenaient de la Russie, de la Chine et des États du Golfe, tels que les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et le Qatar, et visaient principalement à soutenir des gouvernements autoritaires et des juntes militaires », indique le CDD qui cite ACSS. Les réseaux sociaux, saturés de contenus générés par IA, deviennent des champs de bataille où l’intégrité électorale se heurte à la viralité du faux.
L’IA, alliée paradoxale de la démocratie
Pourtant, l’IA n’est pas qu’une menace. Des outils comme les grands modèles linguistiques (LLM) ou les systèmes de détection de fraudes offrent des opportunités inédites. Le CDD rapporte que les organes de supervision des élections au Sénégal, au Ghana et au Nigeria ont révélé que l'IA a été déployée, respectivement, pour la gestion du parrainage (approbation des candidats), de l'authentification des électeurs et de la détection des cybermenaces. Par ailleurs, le Ghana a lancé l'application « I Vote » pour fournir des informations sur les élections aux populations afin de réduire le nombre de personnes privées de leur droit de vote lors des élections de décembre 2024. « L'IA est devenue un élément clé de la matérialité des démocraties en évolution en Afrique de l'Ouest ». Des algorithmes qui analysent les données pour identifier des irrégularités, des systèmes automatisés qui accélèrent le dépouillement, des outils d’alerte précoce, capables de prédire les conflits liés aux élections en analysant diverses sources de données pour les campagnes électorales, y compris les médias sociaux et les médias grand public, se développent.
Cependant, ces innovations s’accompagnent de risques. Au Sénégal, l’opacité des algorithmes utilisés pour filtrer les candidats a suscité des critiques, excluant des aspirants légitimes. En l’absence de renforcement de l’intégrité, l’IA peut creuser le fossé entre citoyens et gouvernants dans une région où la confiance dans les institutions est fragile.
Gouvernance : le défi de l’harmonisation régionale
Face aux enjeux de gouvernance, de paix et de stabilité politique, les pays ouest-africains peinent encore à coordonner leurs réponses. Bien que l’Union africaine (UA) ait développé une stratégie continentale essentielle pour faire progresser les politiques nationales, elle est limitée dans ses implications pour les processus électoraux et d'autres formes de pratiques démocratiques. Plusieurs pays de la CEDEAO, à l'instar du Bénin, Ghana, Nigeria ou encore du Sénégal, ont mis en place des processus d'élaboration de stratégies d'IA qui tiennent compte des contributions de la Communauté et de l'UA, des facteurs locaux et des orientations internationales, telles que la Recommandation de l'UNESCO sur l'éthique de l'IA. Mais ces stratégies sont axées sur la nécessité d'accroître la recherche et le développement dans le domaine de l'IA, la construction d'infrastructures de données robustes, le développement des compétences, l'élaboration de solutions locales en matière d'IA, l'augmentation du financement de l'IA et des incitations à l'investissement, la fourniture d'ensembles de données africaines sûres et fiables, etc. La question des élections n’est pour autant pas traitée.
Le CDD plaide pour une stratégie commune, combinant régulation sectorielle et principes éthiques. A cet élan commun s’ajoutent plusieurs autres initiatives comme un Fonds régional pour l’IA, financé par les États membres, pour développer des infrastructures partagées (centres de données, énergies renouvelables) ; une campagne de sensibilisation massive sur les risques et usages de l’IA, ciblant électeurs et institutions ; des partenariats multi-niveaux associant gouvernements, société civile et géants de la tech, pour équilibrer les rapports de force. Un non-alignement stratégique est par ailleurs à prendre en considération pour ne pas être pris en étau dans la rivalité entre grandes puissances, notamment les États-Unis et la Chine qui dominent l’écosystème de l’IA, contrôlant près de 50 % des Centres de données mondiaux, contre moins de 1 % pour l’Afrique. L’Afrique de l’Ouest doit davantage diversifier ses partenariats et protéger ses entrepreneurs locaux, pour se prémunir des ingérences étrangères.

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