
Abdou Aziz Diaïté, 24 ans, a été condamné hier, mardi, 20 mai 2025, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour des faits d'offre ou de cession de drogue. Il vendait du chanvre indien au campus de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Malgré les raisons avancées, Abdou Aziz Diaïté, 24 ans, n'a pas échappé à une lourde condamnation pénale pour une affaire de drogue. Cet étudiant de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été condamné à 2 ans de prison ferme pour des faits d'offre ou de cession de drogue. Ce prévenu, selon le procureur, a été arrêté à la suite d’une opération de filature menée le 27 avril par les policiers du Point E. Ces derniers, ayant reçu une information qui faisait état d’un trafic de drogue en cours dans l’université, se sont transportés sur les lieux. Une planque a permis d’interpeller le jeune étudiant avec 39 cornets de chanvre indien. Inculpé pour offre ou cession de drogue, Abdou Aziz Diaïté a été jugé hier, mardi 20 mai 2025, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Il a tout bonnement reconnu les faits. Sur les motifs qui l'ont poussé à vendre du chanvre indien dans l'université, il déclare : "je ne touchais plus ma bourse. Et que la Tabaski approchait. J’ai commencé cette activité illicite il n’y a même pas un mois. Je voulais aider mes parents qui sont au village et aussi avoir de quoi rentrer pour fêter la Tabaski avec eux". Abdou Aziz Diaïté a attesté avoir acheté du chanvre pour une valeur de 10.000 F Cfa, qu’il revendait à l’université. "C’est au stade de l’Ucad, alors que j'étais en compagnie de deux jeunes, que les vigiles m’ont interpellé. Ils m’ont demandé de leur remettre mon sac. J’ai refusé. Ensuite, ils m’ont conduit à la Direction du Coud, où ils m’ont battu. J’ai été blessé. Mais je regrette ce que j’ai fait", a-t-il ajouté. Pendant que le procureur faisait son réquisitoire, Abdou Aziz Diaïté a fondu en larmes. Mais, ses pleurs n'ont pas fait vaciller le parquet qui a requis une peine de prison ferme de 2 ans. Son avocat, Me Thiam, a indiqué qu'on ne peut pas justifier une infraction, mais on peut comprendre ce qui pousse un jeune à commettre une erreur. "Ce garçon est un étudiant, pas un criminel. Il a reconnu les faits. Il traverse une situation de grande détresse. Le code des drogues permet, dans certains cas, de descendre en dessous du minimum légal", a plaidé la robe noire qui a demandé clémence pour lui. Le prévenu, Abdou Aziz Diaïté, après que le tribunal a prononcé cette lourde sentence contre lui, s'est écroulé au sol.
Fatou D. DIONE