Au mois d’avril, le déficit commercial s’est accentué de 12,5 milliards pour se situer à 75,5 milliards, comparé au mois précédent. Cette situation résulte de la hausse des importations de biens (+80,5 milliards beaucoup plus importantes que celle des exportations de biens (+58,3 milliards). Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations est évalué à 86,2% contre 86,7% un mois plus tôt.
Entre mars et avril 2025, les exportations de biens du Sénégal sont passées de 411,6 milliards à 469,9 milliards, soit une progression de 14,2% (+58,3 milliards), selon le Point mensuel de conjoncture de la Dpee. L'augmentation des exportations de biens est attribuable, principalement, au renforcement des ventes de produits pétroliers (+24,7 milliards), « d'huiles brutes de pétrole » (+17,8 milliards) et de produits halieutiques (+13,6 milliards). Toutefois, cette dynamique a été partiellement freinée par le recul des expéditions d'or brut (-15,3 milliards), d'acide phosphorique (-5,9 milliards) et de «préparations de soupes, potages et bouillons » (-4,6 milliards). En glissement annuel, les exportations de biens se sont améliorées de 68,5% (+190,9 milliards) pour s'établir à 469,9 milliards, en raison, de l'amélioration des ventes « d'huiles brutes de pétrole » (+158,7 milliards) et de produits pétroliers (+34,6 milliards). La hausse des exportations de biens a été ralentie, principalement, par les expéditions d'acide phosphorique (-21,5 milliards) et de produits halieutiques (-13,6 milliards). Au niveau de l'Uemoa, au mois d'avril 2025, les exportations de biens se sont accrues de 42,2% (+29,8 milliards) pour se situer à 100,5 milliards, par rapport au mois précédent. Elles représentent 21,4% de la valeur totale des expéditions de biens contre 17,2% un mois auparavant. Au sein de la zone, avec une part évaluée à 75,6% contre 66,9% en mars 2025. Le Mali reste le premier client du Sénégal. Les produits pétroliers demeurent les principaux biens exportés vers ce pays partenaire, avec une part évaluée à 66,0% contre 50,9% un mois plutôt.
Hausse des Importations
S'agissant des importations de biens, au mois d’avril 2025, elles sont estimées à 619,8 milliards, soit une expansion de 14,9% (+80,5 milliards), en variation mensuelle. L'accroissement des importations de biens est imputable, essentiellement, à l'augmentation des achats « d'autres produits pétroliers » (+30,0 milliards), de riz (+25,9 milliards) et de « froment et méteil » (+12,2 milliards). Cependant, la hausse des importations de biens a été ralentie, en partie, par la diminution des commandes de « machines, appareils et moteurs » (-27,6 milliards) et « d'huiles brutes de pétrole » (-5,3 milliards). Sur un an, les importations de biens ont progressé de 6,0% (+34,9 milliards) pour se hisser à 619,8 milliards, en relation, principalement, avec la hausse des achats de riz (+49,0 milliards) et « d'huiles brutes de pétrole » (+47,5 milliards). L'accroissement des importations de biens a été, toutefois, atténué par la baisse des commandes de « machines, appareils et moteurs » (-30,7 milliards), « d'autres produits pétroliers » (-12,5 milliards) et de « véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles » (-8,3 milliards). Au niveau de l'Uemoa, les importations de biens sont estimées à 5,2 milliards contre 4,1 milliards le mois précédent. Elles représentent 0,8% de la valeur totale des importations de biens, soit au même niveau que mars 2025. Au sein de cette zone, la Côte d'Ivoire demeure le principal fournisseur, avec une part de 91,0%, soit une progression de 11,5 points de pourcentage, par rapport au mois précédent. Les principaux produits importés de ce pays sont les « huiles et graisses animales et végétales» (15,3%), les « produits des industries parachimiques » (11,3%) et les « autres produits sucres » (11,1%).
M. CISS