L’homosexualité n’aura pas droit de cité au Sénégal. C’est la position claire et sans équivoque de «And Sam Jikko Yi» au cours de son rassemblement organisé, dimanche, à la Place de la Nation. A cet effet, Ababacar Mboup et ses camarades ont dénoncé l’agenda déroulé par le Sénégal sur cette question et ont opposé la criminalisation de cette «abomination». Les chefs religieux, également représentés à cette manifestation, ont abondé dans le même sens. Certains disent être prêts à mener le combat au péril de leur vie.
Que l’Etat se le tienne pour dit ! L’homosexualité est une abomination et ne sera jamais acceptée dans l’espace public sénégalais. C’est la profession de foi de «And Samm Jikko Yi» lors du rassemblement organisé, dimanche, à la Place de la Nation et qui a enregistré une très forte mobilisation des populations en dépit de la chaleur. Plus qu’une profession de foi, c’est aussi une fatwa lancée contre l’Etat du Sénégal pour la criminalisation de l’homosexualité. Et, sur ce point, «And Samm Jikko Yi» ne transige pas et compte obtenir gain de cause. Par tous les moyens. Déjà une pétition a été lancée pour mettre la pression aux tenants du pouvoir. Une pétition signée par l’ensemble des chefs religieux du Sénégal ainsi que la majorité des autorités coutumières, associatives, syndicales, politiques, entre autres. Mieux, les différents chefs religieux ont envoyé leurs émissaires pour participer et défendre leur position contre l’homosexualité. Ainsi, le refrain «le Sénégal dit non à l’homosexualité» a été scandé tout au long de la manifestation. Une phrase également visible sur les T-shirts et autres pancartes. Prenant la parole, le coordonnateur national de «And Samm Jikko Yi», Ababacar Mboup s’est d’emblée félicité de la présence de certains hommes politiques, étant donné qu’ils sont nombreux à ne pas vouloir se prononcer sur la délicate question de l’homosexualité. Ce qui lui fait dire que le peuple peut compter sur ces figures politiques présentes, en l’occurrence, Ousmane Sonko, Moustapha Guirassy, Mamadou Lamine Diallo, etc.
Abandonner l’agenda Lgbt et criminaliser l’homosexualité
Poursuivant, Ababacar Mboup estime que dans un pays à 99% de croyants dont 95% de musulmans, il est inconcevable de laisser prospérer une telle abomination. «Ceux qui incarnent nos institutions tentent de dégager leur responsabilité alors qu’ils ont fini d’achever la première phase d’institutionnalisation de l’agenda homosexuel. Pour preuve, dit-il, la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genres (Sneeg) étalée sur 10 ans dont la vision est de faire du Sénégal un pays émergent en 2026 avec une société solidaire dans un Etat de droit sans discrimination. Il n’y a pas de discrimination au Sénégal si ce n’est l’enseignement coranique (les daaras)», fait-il remarquer, avant que Dame Mbodj ne livre les exigences de «And Samm Jikko Yi» au gouvernement. «Nous exigeons des autorités politiques du Sénégal qu’elles respectent la volonté du peuple sénégalais. Premièrement, qu’elles abandonnent cet agenda immoral et dangereux qu’elles sont en train de dérouler pernicieusement dans les secteurs essentiels aussi sensibles que l’éducation, la santé, la culture, l’économie, etc. Deuxièmement, qu’elles adoptent une loi criminalisant l’homosexualité. Sur ces deux exigences, nous ne transigerons pas, nous ne reculerons pas jusqu’au péril de notre vie», assène Dame Mbodj. Pour Imam Dame Ndiaye de la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal, nos dirigeants ont les mains liées. «Nos gouvernements peuvent ne pas être d’accord, mais ils ne sont pas libres, car ils ne sont que des départements dans le gouvernement mondial. C’est pourquoi, il nous appartient de mener le combat», explique-t-il.
Le Khalife général des Tidianes : «le Sénégal n’est pas et ne sera jamais d’accord avec l’homosexualité»
Le Khalife général des Tidianes, empêché, a été représenté par Serigne Mansour Sy, fils de Mame Abdou Aziz Sy Dabakh. Cependant, la parole du Khalife a été portée par Serigne Youssoupha Diop. Aucun musulman, rapporte-t-il, ne doit rester les bras croisés face à l’abomination qu’est l’homosexualité. «C’est pourquoi, nous devons nous unir, notamment les chefs religieux pour faire face contre la volonté du gouvernement à vouloir dérouler son agenda sur cette question. Le gouvernement et l’Assemblée nationale doivent arrêter cet agenda», ajoute l’émissaire du Khalife de Tivaouane qui est aussi revenu sur la posture du chef de l’Etat lors de la visite de Obama dans notre pays. «Il avait dit que le Sénégal n’est pas encore prêt à légaliser l’homosexualité. Pour le Khalife, le Sénégal n’est pas et ne sera jamais d’accord avec l’homosexualité tant que Dieu leur prête vie», rapporte Serigne Youssoupha Diop, qui rappelle que le Khalife général des Tidianes sera en première ligne des actions qui seront entreprises par «And Samm Jikko Yi» dans ce combat contre l’homosexualité. Serigne Ousmane Mbacké, représentant de Serigne Abdou Mbacké de Mame Thierno Birahim, indique pour sa part, la jeunesse est la cible de cet agenda. Toutefois, il est d’avis que la jeunesse représente le peuple et seul le peuple est souverain. Ce qui lui fait dire que si la jeunesse se décide, la volonté populaire fera loi au détriment de la volonté du gouvernement.
Le Khalife de Leona prêt à y laisser sa vie, Ndiassane clashe la position de certains hommes religieux
Dans ces tirs groupés, l’émissaire du Khalife de Leona Niassène, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Niass, d’ajouter : «l’homosexualité ne va jamais prospérer dans ce pays. Le Khalife a dit qu’il va mener le combat au péril de sa vie ou même s’il doit aller en prison», rapporte l’envoyé de Leona Niassène qui appelle le gouvernement à accéder à la volonté populaire : celle de criminaliser l’homosexualité. De son côté, le représentant de Cheikh Bécaye Kounta, Khalife de Ndiassane et membre de «And Samm Jikko Yi» n’a pas manqué de dénoncer la posture de certains dignitaires religieux qui, dit-il, font des calculs pour s’engager dans ce combat contre l’homosexualité tout simplement parce qu’ils veulent préserver leurs intérêts avec l’Etat. «Nous représentons Dieu sur terre ou Macky Sall ?», s’interroge le représentant du Khalife de Ndiassane, persuadé que l’homosexualité ne va jamais prospérer au Sénégal. «Ce que nos vénérés érudits n’avaient pas accepté, nous ne l’accepterons pas, à moins que le gouvernement passe sur nos cadavres», fulmine l’envoyé de Ndiassane.
Moussa CISS
And Samm Jikko Yi appelle à la massification..., la foule plébiscite Sonko pour fédérer les forces
La plateforme «And Samm Jikko Yi» a-t-elle décidé de briguer les suffrages des Sénégalais aux prochaines élections locales ? La question mérite d’être posée puisque Oustaz Mouhamadou Lamine Dramé a profité du rassemblement contre l’homosexualité pour appeler à la massification de cette plateforme. En effet, il a appelé les Sénégalais à adhérer à «And Samm Jikko Yi» dans les régions, les départements et les arrondissements. Pour crédibiliser et «vendre» la plateforme, il est revenu sur le soutien des chefs religieux, des associations islamiques, entre autres à la plateforme. Mieux, il a demandé aux électeurs de s’imprégner d’abord du programme des politiques, notamment sur la question de l’homosexualité. «S’ils n’affichent pas une position tranchée sur cette question, refusez de voter pour eux», alerte Oustaz Lamine Dramé. Quoi qu’il en soit, Oustaz Alioune Sall y est allé de sa proposition pour demander à «And Samm Jikko Yi» de choisir parmi les responsables présents quelqu’un qui puisse fédérer toutes ces forces en vue d’aller vers les changements souhaités. Seulement, à cet appel, la foule a scandé le nom de Sonko en guise de proposition. Outre ce plébiscite, la foule a également réservé un accueil chaleureux au leader de Pastef qui reste dans les cœurs en dépit de ses déboires judiciaires. Cependant, la classe politique présente (Ousmane Sonko, Moustapha Guirassy, Mamadou Lamine Diallo) a été privée de temps de parole pour éviter que la manifestation ne prenne une autre tournure.
M. CISS
Que l’Etat se le tienne pour dit ! L’homosexualité est une abomination et ne sera jamais acceptée dans l’espace public sénégalais. C’est la profession de foi de «And Samm Jikko Yi» lors du rassemblement organisé, dimanche, à la Place de la Nation et qui a enregistré une très forte mobilisation des populations en dépit de la chaleur. Plus qu’une profession de foi, c’est aussi une fatwa lancée contre l’Etat du Sénégal pour la criminalisation de l’homosexualité. Et, sur ce point, «And Samm Jikko Yi» ne transige pas et compte obtenir gain de cause. Par tous les moyens. Déjà une pétition a été lancée pour mettre la pression aux tenants du pouvoir. Une pétition signée par l’ensemble des chefs religieux du Sénégal ainsi que la majorité des autorités coutumières, associatives, syndicales, politiques, entre autres. Mieux, les différents chefs religieux ont envoyé leurs émissaires pour participer et défendre leur position contre l’homosexualité. Ainsi, le refrain «le Sénégal dit non à l’homosexualité» a été scandé tout au long de la manifestation. Une phrase également visible sur les T-shirts et autres pancartes. Prenant la parole, le coordonnateur national de «And Samm Jikko Yi», Ababacar Mboup s’est d’emblée félicité de la présence de certains hommes politiques, étant donné qu’ils sont nombreux à ne pas vouloir se prononcer sur la délicate question de l’homosexualité. Ce qui lui fait dire que le peuple peut compter sur ces figures politiques présentes, en l’occurrence, Ousmane Sonko, Moustapha Guirassy, Mamadou Lamine Diallo, etc.
Abandonner l’agenda Lgbt et criminaliser l’homosexualité
Poursuivant, Ababacar Mboup estime que dans un pays à 99% de croyants dont 95% de musulmans, il est inconcevable de laisser prospérer une telle abomination. «Ceux qui incarnent nos institutions tentent de dégager leur responsabilité alors qu’ils ont fini d’achever la première phase d’institutionnalisation de l’agenda homosexuel. Pour preuve, dit-il, la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genres (Sneeg) étalée sur 10 ans dont la vision est de faire du Sénégal un pays émergent en 2026 avec une société solidaire dans un Etat de droit sans discrimination. Il n’y a pas de discrimination au Sénégal si ce n’est l’enseignement coranique (les daaras)», fait-il remarquer, avant que Dame Mbodj ne livre les exigences de «And Samm Jikko Yi» au gouvernement. «Nous exigeons des autorités politiques du Sénégal qu’elles respectent la volonté du peuple sénégalais. Premièrement, qu’elles abandonnent cet agenda immoral et dangereux qu’elles sont en train de dérouler pernicieusement dans les secteurs essentiels aussi sensibles que l’éducation, la santé, la culture, l’économie, etc. Deuxièmement, qu’elles adoptent une loi criminalisant l’homosexualité. Sur ces deux exigences, nous ne transigerons pas, nous ne reculerons pas jusqu’au péril de notre vie», assène Dame Mbodj. Pour Imam Dame Ndiaye de la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal, nos dirigeants ont les mains liées. «Nos gouvernements peuvent ne pas être d’accord, mais ils ne sont pas libres, car ils ne sont que des départements dans le gouvernement mondial. C’est pourquoi, il nous appartient de mener le combat», explique-t-il.
Le Khalife général des Tidianes : «le Sénégal n’est pas et ne sera jamais d’accord avec l’homosexualité»
Le Khalife général des Tidianes, empêché, a été représenté par Serigne Mansour Sy, fils de Mame Abdou Aziz Sy Dabakh. Cependant, la parole du Khalife a été portée par Serigne Youssoupha Diop. Aucun musulman, rapporte-t-il, ne doit rester les bras croisés face à l’abomination qu’est l’homosexualité. «C’est pourquoi, nous devons nous unir, notamment les chefs religieux pour faire face contre la volonté du gouvernement à vouloir dérouler son agenda sur cette question. Le gouvernement et l’Assemblée nationale doivent arrêter cet agenda», ajoute l’émissaire du Khalife de Tivaouane qui est aussi revenu sur la posture du chef de l’Etat lors de la visite de Obama dans notre pays. «Il avait dit que le Sénégal n’est pas encore prêt à légaliser l’homosexualité. Pour le Khalife, le Sénégal n’est pas et ne sera jamais d’accord avec l’homosexualité tant que Dieu leur prête vie», rapporte Serigne Youssoupha Diop, qui rappelle que le Khalife général des Tidianes sera en première ligne des actions qui seront entreprises par «And Samm Jikko Yi» dans ce combat contre l’homosexualité. Serigne Ousmane Mbacké, représentant de Serigne Abdou Mbacké de Mame Thierno Birahim, indique pour sa part, la jeunesse est la cible de cet agenda. Toutefois, il est d’avis que la jeunesse représente le peuple et seul le peuple est souverain. Ce qui lui fait dire que si la jeunesse se décide, la volonté populaire fera loi au détriment de la volonté du gouvernement.
Le Khalife de Leona prêt à y laisser sa vie, Ndiassane clashe la position de certains hommes religieux
Dans ces tirs groupés, l’émissaire du Khalife de Leona Niassène, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Niass, d’ajouter : «l’homosexualité ne va jamais prospérer dans ce pays. Le Khalife a dit qu’il va mener le combat au péril de sa vie ou même s’il doit aller en prison», rapporte l’envoyé de Leona Niassène qui appelle le gouvernement à accéder à la volonté populaire : celle de criminaliser l’homosexualité. De son côté, le représentant de Cheikh Bécaye Kounta, Khalife de Ndiassane et membre de «And Samm Jikko Yi» n’a pas manqué de dénoncer la posture de certains dignitaires religieux qui, dit-il, font des calculs pour s’engager dans ce combat contre l’homosexualité tout simplement parce qu’ils veulent préserver leurs intérêts avec l’Etat. «Nous représentons Dieu sur terre ou Macky Sall ?», s’interroge le représentant du Khalife de Ndiassane, persuadé que l’homosexualité ne va jamais prospérer au Sénégal. «Ce que nos vénérés érudits n’avaient pas accepté, nous ne l’accepterons pas, à moins que le gouvernement passe sur nos cadavres», fulmine l’envoyé de Ndiassane.
Moussa CISS
And Samm Jikko Yi appelle à la massification..., la foule plébiscite Sonko pour fédérer les forces
La plateforme «And Samm Jikko Yi» a-t-elle décidé de briguer les suffrages des Sénégalais aux prochaines élections locales ? La question mérite d’être posée puisque Oustaz Mouhamadou Lamine Dramé a profité du rassemblement contre l’homosexualité pour appeler à la massification de cette plateforme. En effet, il a appelé les Sénégalais à adhérer à «And Samm Jikko Yi» dans les régions, les départements et les arrondissements. Pour crédibiliser et «vendre» la plateforme, il est revenu sur le soutien des chefs religieux, des associations islamiques, entre autres à la plateforme. Mieux, il a demandé aux électeurs de s’imprégner d’abord du programme des politiques, notamment sur la question de l’homosexualité. «S’ils n’affichent pas une position tranchée sur cette question, refusez de voter pour eux», alerte Oustaz Lamine Dramé. Quoi qu’il en soit, Oustaz Alioune Sall y est allé de sa proposition pour demander à «And Samm Jikko Yi» de choisir parmi les responsables présents quelqu’un qui puisse fédérer toutes ces forces en vue d’aller vers les changements souhaités. Seulement, à cet appel, la foule a scandé le nom de Sonko en guise de proposition. Outre ce plébiscite, la foule a également réservé un accueil chaleureux au leader de Pastef qui reste dans les cœurs en dépit de ses déboires judiciaires. Cependant, la classe politique présente (Ousmane Sonko, Moustapha Guirassy, Mamadou Lamine Diallo) a été privée de temps de parole pour éviter que la manifestation ne prenne une autre tournure.
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