
A la suite des interventions des députés sur la restauration du poste de Premier ministre, lors de l’examen du projet de loi relatif à la révision de la Constitution, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, est revenu sur les motivations de ce retour du poste de Pm. «Dans un avenir proche, le Sénégal intégrera grâce à une administration plus efficace et plus efficiente dans son fonctionnement, le cercle privilégié des pays qui réalisent une croissance à deux chiffres. Pour ce faire, il est plus que nécessaire d’avoir une meilleure lisibilité dans la coordination de l’action administrative et gouvernementale. Dans ce cadre, le recadrage institutionnel avec la restauration du poste de Premier ministre devrait y contribuer. En effet, outre sa qualité de délégataire de certaines prérogatives du chef de l’Etat, le Premier ministre est assez outillé pour une bonne conduite des politiques publiques en ce qu’il dispose de l’administration et nomme aux emplois civils déterminés par la loi», explique Me Malick Sall qui fait remarquer, dans la foulée, que le redimensionnement consécutif à la restauration du poste de Premier ministre permet de codifier les rapports entre l’exécutif et le législatif par la rationalisation de moyens consécutifs à la responsabilité politique du gouvernement devant le parlement, un pouvoir de dissolution dudit organe reconnu au président de la République. En outre, il a révélé que la suppression du poste de Pm pour faire du Fast-Track a produit ses résultats. «Nous avons un gouvernement qui avait décidé, en son temps, de supprimer le poste de Premier ministre et qui avait apporté les arguments qui ont convaincu sa majorité. Cette suppression a été à l’origine de réalisations exceptionnelles. Aujourd’hui que tout est en place, le président de la République a besoin d’un coordinateur pour qu’il puisse s’occuper d’autres choses, à définir ce qui se fera demain. Ce qui a été fait a été réfléchi avant d’être mis en place. Donc, entre cette partie qui avait suivi la demande du chef de l’Etat et l’autre partie qui pensait qu’il fallait maintenir le poste de Premier ministre, il devrait y avoir un consensus», indique le garde des Sceaux.