
Depuis le 10 avril 2025, Khadim Dia, étudiant sénégalais de 22 ans, n’a plus donné signe de vie. Installé à Lille et inscrit à l’Université de Valenciennes, il était en situation régulière au moment de sa disparition. Alors que les appels à l’aide se multiplient sur les réseaux sociaux, les recherches concrètes sur le terrain peinent à prendre forme. Une situation qui soulève des interrogations, sur fond de prudence collective.
Le 10 avril dernier, Khadim Dia disparaissait sans laisser de traces. Étudiant sénégalais de 22 ans, il était arrivé en France en 2023 pour poursuivre ses études supérieures. Inscrit à l’Université de Valenciennes, il résidait à Lille, dans le Nord de la France. Depuis sa disparition, aucune information vérifiée ne permet d’établir son itinéraire, ni les circonstances exactes de son absence prolongée.
D’après les premiers éléments de l’enquête , Khadim Dia avait entamé une réorientation après avoir mis en pause son parcours universitaire. En parallèle, il travaillait dans une boulangerie à Lille. Il n’était pas signalé comme étant en situation de vulnérabilité particulière, ni suivi pour des difficultés d’ordre médical ou psychologique.
Le jeune homme, 1,76 m, de corpulence moyenne, est habituellement vêtu de manière simple, souvent en jeans et baskets. Aucune activité inhabituelle n’a été relevée dans les jours précédant sa disparition.
Une mobilisation discrète
Une enquête pour disparition a été ouverte par les services compétents. Toutefois, à ce jour, aucune avancée notable n’a été rendue publique. Le dossier semble évoluer dans une grande discrétion. La police n’a pas communiqué de signalement complémentaire ni évoqué l’existence d’une piste précise. Les investigations se poursuivent en l’absence de témoins ou d’éléments matériels significatifs.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs campagnes d’alerte ont été lancées, relayant la photo du jeune homme et appelant à la vigilance. Ces actions émanent principalement de cercles étudiants ou associatifs issus de la diaspora sénégalaise. Malgré cette circulation numérique, la mobilisation réelle reste discrète. Aucun rassemblement ni recherche coordonnée sur le terrain n’a été organisé jusqu’ici.
L’affaire Diary Sow en cause ?
Le contexte général pourrait expliquer en partie cette retenue. La disparition très médiatisée de l’étudiante sénégalaise Diary Sow en 2021, conclue par un départ volontaire, semble avoir laissé une empreinte durable. Depuis cet épisode, la prudence prédomine dans les cas de disparition, et certains hésitent à s’engager sans éléments concrets. Cette attitude, bien que compréhensible, semble affecter la dynamique de solidarité immédiate autour de la disparition de Khadim Dia.
Les autorités françaises restent seules en charge de l’enquête. À l’heure actuelle, aucune hypothèse n’est officiellement écartée. L’absence d’évolution visible rend la situation d’autant plus complexe à analyser. En attendant de nouveaux éléments, le nom de Khadim Dia s’ajoute à la liste des disparitions non élucidées parmi les étudiants étrangers en France.
Khadidjatou D. GAYE