Le Collectif des agents licenciés de la Caisse des dépôts et consignation/Groupe (Cal/Cdc-Groupe) dézingue dans un communiqué rendu public la direction de la Cdc. Très déterminé, le collectif promet d’intenter en justice contre la structure.
Le dossier des agents licenciés à la Caisse des dépôts et consignation est loin de trouver son épilogue. Dans un communiqué en réponse aux arguments donnés par Fadilou Keïta pour justifier la mesure disciplinaire, ces ex-agents de la Cdc ont répliqué. Le Collectif des agents licenciés de la Caisse des dépôts et consignation/Groupe (Cal/Cdc-Groupe) dément tout en bloc. « Pour rappel, il n'a jamais été question de négociations à l'amiable, entre les parties de manière loyale et libre, tel que stipulé par les articles L 61, L 62, L 63 et L 64 du Code du travail. Il s’agit plutôt d’un protocole rédigé unilatéralement, forcé et imposé, sans possibilité pour l’agent de faire une contre-proposition, de négocier ou de consulter une tierce personne. Tout cela, en violation de toutes les dispositions du Code du travail qui encadrent la rupture d'un contrat à durée indéterminée, hors du cas où l'agent a commis une faute lourde », lit-on dans le communiqué rendu public.
Poursuivant ses arguments, le Cal/Cdc-Groupe tient à préciser « que cette tentative de « justification maladroite » est de la pure manipulation orchestrée par Monsieur Fadilou Keita, Directeur général de la Cdc, par ailleurs Pca de la Cdc-Habitat, mise en œuvre par Monsieur Mamadou Fall Directeur général de la Cdc-Habitat (filiale de la Cdc), et opérationnalisée par Monsieur Bouna Kanté, le transhumant politique, nouvellement promu Directeur général adjoint par intérim à la Cdc-Habitat ». Ainsi, le communiqué note avec déception que « ce dernier s'est fait remarquer particulièrement comme étant l’auteur de cette phrase sur un ton menaçant. ‘’Vous avez deux options : soit vous signez, vous prenez le chèque et vous partez, soit vous refusez de signer, mais vous serez immédiatement licencié avec interdiction d’accès aux locaux. Quoi qu’il en soit, la décision est prise : vous partez’’ », regrette le collectif.
Cependant, au-delà des manquements juridiques constatés dans cette affaire, « nous dénonçons également l’absence d’humanisme et d’empathie dont les dirigeants ont fait preuve, en convoquant et licenciant le même jour des collègues qui étaient en congé de maternité. À cet effet, nous avons saisi par correspondance l'Inspection du travail et de la sécurité sociale afin de l’informer des conditions illégales dans lesquelles ce processus a été conduit. Enfin le collectif réaffirme son engagement à saisir les juridictions compétentes afin d’être rétabli dans ses droits », conclut le communiqué qui annonce de poursuivre le combat jusqu’à l’atteinte de leur objectif.
Baye Modou SARR