«A moins de 2 mois d’un scrutin majeur, Macky Sall ne peut plus engager la signature du Sénégal au niveau international». C’est la conviction clamée avec force par Le Front patriotique pour la démocratie et la république (Fpdr), qui s’est fendu d’un communiqué pour marquer son opposition à la tenue du Groupe consultatif de Paris qui se réunit aujourd’hui et demain.
A deux mois de la présidentielle du 24 février 2019, Macky Sall ne doit pas prendre des engagements financiers aussi importants que ceux du Groupe consultatif de Paris. C’est la conviction des opposants sénégalais vivant chez Macron. «Le Fpdr France attire l’attention des partenaires économiques du Sénégal sur le fait que l’actuel président de la République, Macky Sall, ne peut engager le pays alors que son mandat sera remis en jeu le 24 février 2019. A moins de 2 mois d’un scrutin majeur (élection présidentielle), Macky Sall ne peut plus engager la signature du Sénégal au niveau international», clament-ils. Surtout que, pour eux, le chef de l’État sortant pourrait perdre le pouvoir à l’issue de la présidentielle du 24 février. «Toutes les études réalisées par les instituts de sondage sérieux, crédibles et impartiaux démontrent un effondrement de l’électorat du candidat de Benno Bokk Yakaar, qui, depuis 2012, s’est réduit comme peau de chagrin. Tous les observateurs neutres s’accordent sur le schéma d’un second tour inévitable, synonyme de débâcle pour Macky Sall», note la structure de l’opposition au pays de Marianne.
«La première phase du Pse (Plan sans engagement) s’est traduite par un cinglant échec»
Pour les opposants basés en France, Macky Sall, qui a échoué dans son programme de gouvernance, ne mérite plus la confiance et les financements des bailleurs. «La première phase du Pse (Plan sans engagement) s’est traduite par un cinglant échec. Malgré les milliards de F Cfa injectés, la situation économique et sociale est catastrophique. Sans compter la situation politique explosive, avec la loi sur le parrainage instituée pour éliminer certains candidats aux présidentielles, et la tentative de hold-up électoral en 2019», notent-ils.
En définitive, le Coordonnateur Sidy Fall et Cie précisent, à l’endroit des bailleurs de fonds, de l’opinion nationale et internationale, que, «le 17 décembre 2018, c’est le candidat Macky Sall qui sera reçu par le Groupe consultatif de Paris et non le président de la République du Sénégal». Et en guise d’avertissement, le front de l’opposition ajoute que, quoi qu’il en soit, «le 24 février 2019, le Sénégal ouvrira une nouvelle page de son histoire, sans Macky Sall».
Mbaye THIANDOUM