Les ressources mobilisées sont évaluées à 2766,5 milliards à fin septembre 2023, soit une augmentation de 10,0% en glissement annuel. Quant aux dépenses publiques, elles sont estimées à 3702,94 milliards, en hausse de 6,6%. Ainsi, le solde budgétaire, dons compris, est ressorti déficitaire de 936,49 milliards à fin septembre 2023, contre un déficit de 959,4 milliards un an auparavant.
Il ressort du point mensuel de conjoncture de la Dpee que la gestion budgétaire, au terme des neuf premiers mois de 2023, a été marquée par un accroissement satisfaisant des ressources budgétaires associé à une exécution modérée des dépenses. Les ressources budgétaires mobilisées s’élèvent à 2766,5 milliards et sont constituées de recettes budgétaires chiffrées à 2630,8 milliards et de dons estimés à 135,7 milliards. La bonne tenue des ressources est attribuable, principalement, à la progression des recettes budgétaires qui se sont accrues de 248,0 milliards (+10,4%), sous l’impulsion du dynamisme du recouvrement des recettes fiscales (+10,3%) et des « autres recettes » (+12,9%). Pour ce qui est des recettes fiscales, évaluées à 2496,2 milliards, elles ont enregistré une hausse de 232,6 milliards, à la faveur, notamment, de l’amélioration des recouvrements des taxes sur les biens et services intérieurs et de « l’impôt sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital » qui ont augmenté, respectivement, de 139,8 milliards et 82,0 milliards pour se situer, dans l’ordre, à 1185,8 milliards et 866,6 milliards à fin septembre 2023. Concernant la performance des taxes sur biens et services intérieurs, elle est attribuable à la hausse des recouvrements de la TVA intérieure (+19,5%) et de la TVA à l’import (+25,8%) qui sont estimées respectivement à 310,5 milliards et 489,13 milliards à fin septembre 2023. Toutefois, cette tendance haussière a été atténuée par le repli de 43,6 milliards du montant du FSIPP qui s’est établi à 40,1 milliards. S’agissant de « l’impôt sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital », la performance s’explique par l’accroissement, à hauteur de 50,9 milliards (+12,5%), de l’impôt sur les sociétés et de 31,5 milliards (+8,5%) de l’impôt sur les revenus qui se sont situés respectivement à 458,4 milliards et 401,6 milliards, à fin septembre 2023. En revanche, les recouvrements des « impôts sur le commerce extérieur et les transactions » se sont repliés de 6,1 milliards (-1,8%), pour s’établir à 326,5 milliards. Cette contreperformance est imputable, notamment, à la contraction des droits de porte pétrole et du PSE, respectivement, de 19,8 milliards et 7,7 milliards. Toutefois, les recettes douanières se sont globalement bien comportées, en liaison avec la bonne tenue des liquidations des mises à la consommation qui sont passées de 937,7 milliards à 1011,1 milliards entre les neuf premiers mois de 2022 et 2023, soit une hausse de 7,8%. En termes de taux de droits de douane, les produits de la tranche de 10% et 35% ont été les plus concernés par la hausse des liquidations avec des augmentations respectives de 13,2% et 32,8%, en glissement annuel. Quant aux « autres recettes », leur progression est attribuable, entre autres, au recouvrement satisfaisant des dividendes pour un montant de 54,5 milliards.
Les dépenses publiques évaluées à 3702,94 milliards
Les dépenses budgétaires ont été exécutées à hauteur de 3702,4 milliards à fin septembre 2023 contre 3473,7 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 229,2 milliards (+6,6%). Cette orientation traduit la hausse des transferts et subventions, des intérêts sur la dette ainsi que de la masse salariale. En effet, les dépenses de transferts et de subventions se sont accrues de 16,1% pour se situer à 1037 milliards, à fin septembre 2023. Les charges d’intérêts sur la dette (407,1 milliards) et les traitements et salaires (951,1 milliards) se sont confortées, respectivement, de 35,2% et 19,0%. En revanche, les investissements globaux sont passés de 1187,2 milliards à fin septembre 2022 à 1017,5 milliards sur la même période de 2023, soit une contraction de 14,3%. Ce repli est perceptible sur les composantes financées sur ressources internes et externes exécutées, respectivement, à hauteur de 606,5 milliards et 411,0 milliards. Par ailleurs, les dépenses de « fournitures, entretien et autres » se sont légèrement repliées de 1,0%, passant de 293,0 milliards à 290,0 milliards sur la période sous revue, en cohérence avec les efforts de rationalisation des dépenses de consommation.
M. CISS