Il ressort du Point mensuel de conjoncture de février 2025 de la Dpee une amélioration de la balance commerciale du Sénégal avec un excédent de 145,0 milliards francs Cfa contre un déficit de 320,9 milliards le mois précédent, soit une amélioration de 465,9 milliards. Cette évolution s'explique par une hausse des exportations de biens (+208,8 milliards) associée à une diminution des importations (-292,1 milliards). Par conséquent, le taux de couverture des importations par les exportations s'établit à 132,4%, contre 54,4% un mois plus tôt.
Durant le mois de février 2025, les exportations de biens du Sénégal sont estimées à 581,7 milliards, soit une progression de 54,5% (+208,8 milliards) comparativement à janvier 2025. Cette situation est attribuable, principalement, à l'augmentation des ventes d'huiles brutes de pétrole (+266,8 milliards) et d'acide phosphorique (+6,4 milliards). Toutefois, cette dynamique a été ralentie par la baisse des expéditions de produits pétroliers raffinés (-62,0 milliards) et d'engrais minéraux et chimiques (-14,8 milliards). En glissement annuel, les exportations de biens se sont renforcées de 102,8% (+299,9 milliards) pour se situer à 591,7 milliards, en relation, avec l'accroissement des expéditions d'huiles brutes de pétrole (+303,0 milliards), d'or brut (+29,7 milliards) et d'acide phosphorique (+7,1 milliards). Cependant, la hausse des exportations de biens a été atténuée, essentiellement, par la diminution des ventes de produits arachidiers (-16,8 milliards), de produits arachidiers (-11,8 milliards) et d'engrais minéraux et chimiques (-10,3 milliards).
Baisse de 73 milliards des exportations au niveau de l’Uemoa
Au niveau de l'Uemoa, les exportations de biens sont passées de 138,7 milliards à 65,5 milliards entre janvier et février 2025, soit un repli de 52,8% (-73,2 milliards). Elles représentent 11,1% de la valeur totale des expéditions de biens, soit un recul de 25,2 points de pourcentage, comparé à un mois auparavant. Le Mali reste le premier client du Sénégal, au sein de cette Union, avec une part de 67,1% contre 83,4% le mois précédent. Les produits pétroliers constituent le premier poste d'exportation vers ce pays partenaire, avec une part de 37,7% contre 71,3% le mois précédent.
Baisse des importations de biens
S'agissant des importations de biens, janvier 2025, elles ont reculé de 36,5% (-292,1 milliards) pour se situer à 507,6 milliards, sous l'effet de la diminution des achats de « véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles » (-191,0 milliards) et de « machines, appareils et moteurs » (-16,4 milliards). En revanche, le recul des importations de biens a été amoindri par la hausse des commandes de « fruits et légumes comestibles » (+11,5 milliards) et de maïs (+6,2 milliards). En glissement annuel, les importations de biens se sont renforcées de 5,9% (+28,3 milliards) pour se stabiliser à 507,6 milliards. Ce renforcement des importations est soutenu, en partie, par l'augmentation des achats « d'huiles brutes de pétrole » (+50,7 milliards) et « d'autres produits pétroliers » (+46,1 milliards). Toutefois, le repli des commandes de « machines, appareils et moteurs » (+29,1 milliards) ont atténué la dynamique des importations, sur la période.
La Côte d’Ivoire principal fournisseur du Sénégal
Au niveau de l'Uemoa, les importations de biens se sont repliées de 27,5% (-1,9 milliard) se situant à 4,9 milliards. Elles représentent 1,0% du montant total des importations de biens, soit une amélioration de 0,2 point de pourcentage, comparé à janvier 2025. La Côte d'Ivoire demeure le principal fournisseur, au sein de cette zone, avec une part estimée à 71,7% contre 83,8% le mois précédent. Les « fruits et légumes comestibles », les « autres produits sucres » et les « matières plastiques et artificielles » sont les principaux produits importés de ce pays avec des parts respectives de 19,8%, 9,4% et 9,3%.
M. CISS