Son déplacement à Dakar pour prendre part à la 3e édition de la Conférence sur la reconstitution des fonds du Partenariat mondial pour l'éducation s’est finalement transformé en une véritable plaidoirie pour appeler les pays africains à apprendre à regler leur problème.
Le Président ghanéen a, en effet, tenu, hier un discours de poigne qui n’a laissé personne indifférent. Prenant la parole à la suite de ses homologues francophones, le Président Mouhammadou Issifou du Niger, le Président Ibrahim Boubacar Keita du Mali ainsi que les Présidents Roch Marc Christian Kaboré du Faso, Idriss Déby du Tchad et Touadéra de la Centrafrique, le chef de l’État ghanéen, décompléxé, a appelé les pays africains à grandir et sortir du tutorat de l’Occident.
«Nous ne pouvons pas dépendre des autres. Je ne le dis pas pour tourner le dos à ces nombreux bailleurs qui nous soutiennent, mais si notre politique dépend d'autres bailleurs de fonds, si leur politique est réformée, nous allons souffrir», a-t-il averti, notant que l'Afrique est capable de trouver les ressources financières nécessaires. «Les fonds sont disponibles sur notre continent. Nous en avons en abondance, si nous éliminons la corruption de notre continent, si nous nous organisons pour avoir des arrangements plus prometteurs et plus attractifs pour exploiter nos ressources», peste-t-il.
Poursuivant, le successeur de John Kufuor, qui avait fini d’informer que son pays a décidé de la gratuité de l’éducation jusqu’au lycée, est même allé jusqu’à indiquer la voie à ses pairs. Ainsi, rappelant le Panel Mbeki qui avait révélé, lors de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, que la corruption prive l’Afrique de près de cinquante (50) milliards de dollars chaque année, Nana Akufo-Addo a noté que l'Afrique peut bien renverser la tendance».
Précisant sa pensée, il poursuit : «Imaginez ce que ces fonds auraient pu faire si nous n'étions pas restés inactifs devant cette fuite de capitaux. Nous devons nous organiser pour nous assurer que les richesses du continent soient utilisées pour servir les populations du continent et pas ailleurs. Si nous comblons ce fossé, nous reviendrons à Dakar pour discuter d'Éducation, mais nous ne parlerons plus de financement. Il est pour nous temps de changer d'état d'esprit. Nous avons les capacités en nous pour nous développer et promouvoir l'intérêt de notre continent nous-mêmes» Et d’inviter ses pairs à se mettre sur cette voie, en précisant qu’il ne rejette pas l’aide du Gpe.
La déclaration a d’ailleurs été très bien accueillie par la salle, qui n’a pas manqué de le lui faire savoir à travers des applaudissements nourris à la fin de son discours.
Sidy Djimby NDAO
Le Président ghanéen a, en effet, tenu, hier un discours de poigne qui n’a laissé personne indifférent. Prenant la parole à la suite de ses homologues francophones, le Président Mouhammadou Issifou du Niger, le Président Ibrahim Boubacar Keita du Mali ainsi que les Présidents Roch Marc Christian Kaboré du Faso, Idriss Déby du Tchad et Touadéra de la Centrafrique, le chef de l’État ghanéen, décompléxé, a appelé les pays africains à grandir et sortir du tutorat de l’Occident.
«Nous ne pouvons pas dépendre des autres. Je ne le dis pas pour tourner le dos à ces nombreux bailleurs qui nous soutiennent, mais si notre politique dépend d'autres bailleurs de fonds, si leur politique est réformée, nous allons souffrir», a-t-il averti, notant que l'Afrique est capable de trouver les ressources financières nécessaires. «Les fonds sont disponibles sur notre continent. Nous en avons en abondance, si nous éliminons la corruption de notre continent, si nous nous organisons pour avoir des arrangements plus prometteurs et plus attractifs pour exploiter nos ressources», peste-t-il.
“Nous organiser pour nous assurer que les richesses du continent soient utilisées pour servir les populations du continent et pas ailleurs”
Poursuivant, le successeur de John Kufuor, qui avait fini d’informer que son pays a décidé de la gratuité de l’éducation jusqu’au lycée, est même allé jusqu’à indiquer la voie à ses pairs. Ainsi, rappelant le Panel Mbeki qui avait révélé, lors de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, que la corruption prive l’Afrique de près de cinquante (50) milliards de dollars chaque année, Nana Akufo-Addo a noté que l'Afrique peut bien renverser la tendance».
Précisant sa pensée, il poursuit : «Imaginez ce que ces fonds auraient pu faire si nous n'étions pas restés inactifs devant cette fuite de capitaux. Nous devons nous organiser pour nous assurer que les richesses du continent soient utilisées pour servir les populations du continent et pas ailleurs. Si nous comblons ce fossé, nous reviendrons à Dakar pour discuter d'Éducation, mais nous ne parlerons plus de financement. Il est pour nous temps de changer d'état d'esprit. Nous avons les capacités en nous pour nous développer et promouvoir l'intérêt de notre continent nous-mêmes» Et d’inviter ses pairs à se mettre sur cette voie, en précisant qu’il ne rejette pas l’aide du Gpe.
La déclaration a d’ailleurs été très bien accueillie par la salle, qui n’a pas manqué de le lui faire savoir à travers des applaudissements nourris à la fin de son discours.
Sidy Djimby NDAO