Même si rien n’est encore officialisé concernant la demande de levée de l’immunité parlementaire de Amadou Ba, les partisans de l’ancien Premier ministre ont décidé de prendre les devants pour assurer La défense de leur leader. Conduit par Cheikh Oumar Anne, le comité d’initiative a fait face à la presse hier pour dénoncer cette tentative de musèlement de Amadou Ba, tout en assurant que cela ne passera pas.
Après une longue réunion des membres du comité d’initiative du parti de Amadou Ba, Cheikh Oumar Anne accompagné de Cheikh Oumar Sy, Issakha Diop maire de Pikine Est…, a annoncé d’emblée la tournée nationale prévue du du Président de «La Nouvelle Responsabilité». A l’en croire, il s’agira pour Amadou Ba d’aller voir les Sénégalais pour leur témoigner son soutien dans ces moments difficiles qu’ils sont en train de vivre. «Notre pays est entre des mains inexpertes qui, par tâtonnement ou peut-être même par méconnaissance, sont en train de saper les bases qui fondent notre pays, qui fondent notre unité. Économiquement, notre pays est en train de reculer», fait-il noter.
«Notre pays est entre des mains inexpertes (…)»
L’ancien ministre de l’Education nationale soutient que leur chef de parti, Amadou Ba, a subi beaucoup d’attaques depuis la présidentielle ; la dernière en date c’est l’annonce de la demande de la levée de son immunité parlementaire : «nous avons toujours considéré qu’il ne fallait pas répondre. Une folle rumeur s’est dispersée la semaine sur sa supposée transhumance vers le parti au pouvoir. Certains vont même jusqu’à imaginer qu’il a été reçu au palais nuitamment Maintenant ils ont changé de disque», ironise M. Anne selon qui Amadou Ba est le chef de l’opposition. «Quand Amadou Ba devra aller au palais pour rencontrer le président de la République, il ne le fera pas clandestinement. Il ira à visage découvert et il y abordera le problème des Sénégalais qui lui ont conféré le titre de chef de l’opposition», assure-t-il. Selon Cheikh Oumar Anne, certains d’entre eux considèrent l’annonce de la demande de levée de l’immunité parlementaire de l’ancien Premier ministre comme un ballon de sonde. « Sur ce dossier, on ne peut pas interpeller Amadou Ba, parce qu’il n’a aucune responsabilité par rapport à ce dossier. C’est une attaque politique et la Nouvelle Responsabilité est debout derrière son président et fera face. Pour le moment, nous considérons qu’il n’y a pas lieu de s’agiter pour le moment», renseigne Cheikh Oumar Anne, qui précise par ailleurs que la Nouvelle Responsabilité détient les moyens de faire face au régime et ils apporteront la réponse à chaque fois que de besoin. Selon lui, avant la fin du mois de février, le parti La Nouvelle Responsabilité va être légalement constitué.
«Sur ce dossier on ne peut pas interpeller Amadou Ba parce que (…)»
Moise Sarr d’emboucher la même trompette. «C’est avec une grand surprise que la Nouvelle Responsabilité a appris l’hypothétique demande de levée de l’immunité parlementaire du president Amadou Ba. Nous tenons à exprimer notre profonde indignation et notre rejet total de cette manière scandaleuse de faire de la politique par ce régime actuel».
Pour ce dernier, cette manœuvre visiblement orchestrée par le régime actuel s’inscrit dans une logique politicienne abjecte visant à museler toute voix discordante et à écarter de futurs candidats à la Présidentielle de 2029», dit-il
«Cette manœuvre s’inscrit dans une logique politicienne abjecte (…)»
La Nouvelle Responsabilité dit dénoncer avec la plus grande fermeté ces dérives autoritaires observées depuis un certain temps et qui tendent à faire de la justice un instrument de règlement de compte. «Cette stratégie qui consiste à faire taire toute l’opposition par la menace judiciaire est une atteinte grave contre la démocratie», souligne la Nouvelle Responsabilité qui appelle ainsi toutes les forces vives de la nation, les organisations de la société civile ainsi que la communauté internationale à se mobiliser, à mettre un terme à cette dérive liberticide. «La démocratie Sénégalaise est en danger et se taire face à cette situation, c’est être complice de cette tentative de musèlement de l’opposition et de confiscation du débat démocratique», déclare Moise Sarr
Ndeye Khady D. FALL