Des policiers fatigués et dépassés par les circonstances et qui ont fini par verser dans des violences parfois vis-à-vis de non-manifestants. Tel est le comportement irresponsable certains policiers déployés, hier, à la place de la Nation, pour réprimer la manifestation. Au vu de tout ce qui a été dépense, les autorités doivent vraiment commencer à calculer le coût des manifestations interdites qui, à coup sûr, reviennent beaucoup plus chères que les manifestations autorisées.
«Interpellez-le ! Même si ce n’est pas lui, c’est lui». La phrase est grave, elle est indigne d’un «homme de loi». Pourtant, elle est sortie de la bouche d’un gradé de la police sénégalaise. Hier, alors que ses troupes peinaient à mettre la main sur une bande de jeunes retranchés dans des rues du quartier jouxtant le lieu de la manifestation, le policier a aperçu un jeune homme, apparemment un laveur de voiture, qui cherchait de l’eau dans une pompe. L’insulte à la bouche, il demande à ses hommes de l’interpeller. Une façon de faire qui a choqué les quelques habitants du quartier qui avaient encore le courage de rester dans cette rue gazée de lacrymogènes. Un fait d’autant plus grave que le jeune en question n’avait rien à voir avec les manifestants. Les policiers qui ont exécuté l’ordre du chef verront effectivement, après fouille, que le jeune Assane (nous lui avons demandé son nom) ne faisait pas partie des manifestants. Ils sont alors repartis comme si de rien n’était. Assane, lui, s’attelait encore à son occupation. «Heureusement qu’il n’avait pas entendu l’insulte», s’exclame quelqu’un. Et un autre de répondre pour lui : «qu’est-ce qu’il ferait ? Rien». Et ce n’est pas l’ouvrier dont l’atelier a été visité par un gaz lacrymogène qui le démentira. Le sourire aux lèvres, il a tenté de faire part de sa situation aux flics, qui n’ont pas daigné lui répondre. Quelques mètres plus loin, c’est au tour d’un autre groupe de policiers de se faire remarquer de la plus indigne des manières. En effet, alors qu’ils rebroussaient chemin dans leur véhicule, celui-ci s’est brusquement arrêté. Un policier est descendu de la voiture, le doigt pointé sur un citoyen à qui il reproche de les avoir filmés. Après l’avoir violenté pour reprendre son téléphone portable, le policier est reparti remettant l’appareil à son boss qui était au siège avant de la voiture. Devant cette situation, le citoyen a tenté de savoir par quel moyen récupérer son téléphone. Ce qu’il ne fallait surtout pas faire. Puisqu’à peine il a ouvert la bouche, le gradé est descendu du véhicule pour embarquer le jeune homme, lui donnant en même temps des coups de poing. Mais ce n’était que le début de la violation des droits de cet honnête citoyen qui ne cessait de dire : «je n’ai rien fait». En effet, à peine embarqué, le groupe de policiers qui était à l’arrière du véhicule s’est mis a frapper et à insulter le jeune homme. La voiture s’est par la suite dirigée vers le commissariat des Hlm. On n’ose pas imaginer le sort qui sera réservé à ce jeune compatriote. De leur côté, les autorités doivent vraiment commencer à évaluer le prix des manifestations interdites. Celles-ci, à coup sûr, coûtent beaucoup plus cher que les manifestations autorisées. L’explication est simple : pour une manifestation autorisée, la police déploie beaucoup moins de moyens humains et ses voitures consomment beaucoup moins de carburant. Ce n’est pas tout puisque quand les manifestations sont autorisées, la police n’a pas besoin de faire usage de gaz lacrymogène. Des gaz qui quand ils explosent, perturbent l’économie et la quiétude des citoyens. Et qui, faut-il le rappeler, coûtent de l’argent.
Sidy Djimby NDAO
«Interpellez-le ! Même si ce n’est pas lui, c’est lui». La phrase est grave, elle est indigne d’un «homme de loi». Pourtant, elle est sortie de la bouche d’un gradé de la police sénégalaise. Hier, alors que ses troupes peinaient à mettre la main sur une bande de jeunes retranchés dans des rues du quartier jouxtant le lieu de la manifestation, le policier a aperçu un jeune homme, apparemment un laveur de voiture, qui cherchait de l’eau dans une pompe. L’insulte à la bouche, il demande à ses hommes de l’interpeller. Une façon de faire qui a choqué les quelques habitants du quartier qui avaient encore le courage de rester dans cette rue gazée de lacrymogènes. Un fait d’autant plus grave que le jeune en question n’avait rien à voir avec les manifestants. Les policiers qui ont exécuté l’ordre du chef verront effectivement, après fouille, que le jeune Assane (nous lui avons demandé son nom) ne faisait pas partie des manifestants. Ils sont alors repartis comme si de rien n’était. Assane, lui, s’attelait encore à son occupation. «Heureusement qu’il n’avait pas entendu l’insulte», s’exclame quelqu’un. Et un autre de répondre pour lui : «qu’est-ce qu’il ferait ? Rien». Et ce n’est pas l’ouvrier dont l’atelier a été visité par un gaz lacrymogène qui le démentira. Le sourire aux lèvres, il a tenté de faire part de sa situation aux flics, qui n’ont pas daigné lui répondre. Quelques mètres plus loin, c’est au tour d’un autre groupe de policiers de se faire remarquer de la plus indigne des manières. En effet, alors qu’ils rebroussaient chemin dans leur véhicule, celui-ci s’est brusquement arrêté. Un policier est descendu de la voiture, le doigt pointé sur un citoyen à qui il reproche de les avoir filmés. Après l’avoir violenté pour reprendre son téléphone portable, le policier est reparti remettant l’appareil à son boss qui était au siège avant de la voiture. Devant cette situation, le citoyen a tenté de savoir par quel moyen récupérer son téléphone. Ce qu’il ne fallait surtout pas faire. Puisqu’à peine il a ouvert la bouche, le gradé est descendu du véhicule pour embarquer le jeune homme, lui donnant en même temps des coups de poing. Mais ce n’était que le début de la violation des droits de cet honnête citoyen qui ne cessait de dire : «je n’ai rien fait». En effet, à peine embarqué, le groupe de policiers qui était à l’arrière du véhicule s’est mis a frapper et à insulter le jeune homme. La voiture s’est par la suite dirigée vers le commissariat des Hlm. On n’ose pas imaginer le sort qui sera réservé à ce jeune compatriote. De leur côté, les autorités doivent vraiment commencer à évaluer le prix des manifestations interdites. Celles-ci, à coup sûr, coûtent beaucoup plus cher que les manifestations autorisées. L’explication est simple : pour une manifestation autorisée, la police déploie beaucoup moins de moyens humains et ses voitures consomment beaucoup moins de carburant. Ce n’est pas tout puisque quand les manifestations sont autorisées, la police n’a pas besoin de faire usage de gaz lacrymogène. Des gaz qui quand ils explosent, perturbent l’économie et la quiétude des citoyens. Et qui, faut-il le rappeler, coûtent de l’argent.
Sidy Djimby NDAO