Les travailleurs alertent à nouveau sur le danger qui guette le ciel national. En sous-effectif pour gérer près de quatre millions de kilomètres carrés d’espace aérien, ces travailleurs ont dénoncé une vétusté avancée des moyens techniques utilisés pour la fourniture des services de la navigation aérienne.
Au moment où l'Etat tente de régler la lancinante problématique de la compagnie nationale aérienne Air Sénégal qui peine à voler en fonction de ses programmations, voilà d’autres membres de l’aviation qui interpellent l’Etat. Cette fois-ci, ce sont les contrôleurs de la circulation aérienne qui sont à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), réunis au sein de l’Association professionnelle des contrôleurs de la circulation aérienne du Sénégal (Apccas), qui se font entendre. «Nous avons pris la décision de restreindre le trafic aérien. Ceci dans le but de réduire la charge de travail à un niveau raisonnablement gérable par l’effectif et les moyens techniques présentement disponibles, afin de garantir la sécurité des voyageurs», renseigne l’association. Les contrômeurs aériens dénoncent un certain nombre de faits qui plombent leur activité qui est très exigeante. «Il y a une vétusté avancée des moyens techniques utilisés pour la fourniture des services de la navigation aérienne en plus d’un manque d’effectifs criard des contrôleurs aériens du centre ATS qui gèrent près de quatre millions de kilomètres carrés d’espace aérien. Ces contrôleurs aériens ont en charge le guidage et la sécurité de la circulation de tous les avions civils et militaires en l’air et au sol, y compris l’avion présidentiel. Nous avons commencé à lancer des alertes aux autorités depuis 2019 sans obtenir satisfaction, puisque ces deux dernières années, la situation s’est aggravée», alertent-ils avant d’inviter l’Etat à réagir pour éviter tout désagrément aérien.
Baye Modou SARR