Moustapha Mb. a une curieuse manière de rendre la pièce de monnaie à sa propre mère. Accusant la vieille dame de briser son ménage avec le départ de son épouse du domicile conjugal, le malheureux émigré d’Algérie l’a rudoyé et lui a cassé deux des doigts de la main avec des tenailles.
Après le décès de leur papa, Moustapha Mb, ses frères et ses sœurs se partagent les biens, notamment une maison, de leur défunt père. Moustapha part en voyage en Algérie avec sa part d’héritage pour faire fortune. Les autres membres de sa famille, eux, choisissent de rester au pays. Ils réunissent leurs sous et achètent une maison, située au quartier Taïf de Sicap Mbao dans la commune de Diamaguène Sicap Mbao, où ils vivent ensemble avec leur mère nommée Mame Bousso Mb.
Il part à l’aventure en Algérie avec sa part d’héritage et rentre bredouille
De fil en aiguille, Moustapha peine à se réaliser pendant son long séjour à l’étranger. Il rentre au bercail sans rien apporter durant tout le temps passé sur le sol algérien. Ne sachant où aller, il atterrit dans la maison de ses proches parents et y dépose son baluchon avec son épouse. Il entretient cependant des relations heurtées avec les membres de sa famille et se livre à des sempiternelles chamailleries avec eux. Il peine également à remplir ses devoirs conjugaux dans la maison ; d’où la récurrence des prises de bec avec son épouse.
Il peine à s’entendre avec ses parents, son épouse le quitte
Désemparée, la jeune femme prend ses cliques et ses claques et débarrasse le plancher. Elle rejoint alors le domicile de ses parents et refuse catégoriquement de retourner auprès de son mari émigré malheureux. Ce dernier bougonne grave contre sa propre mère et se déchaîne sur elle. Il l’accuse d’être à l’origine de l’abandon du domicile conjugal par son épouse, et l’abreuve de propos désobligeants à longueur de journées. Sa maman, par souci de garder la paix dans la maison, avale des couleuvres et se garde d’en rapporter à ses autres enfants. Un jour, la mère revient d’une course et trouve dans la maison son fils Moustapha, qui se dresse sur le passage menant à la cour de la concession. La vieille dame interpelle son fils et lui demande de lui céder le passage. Sans succès. Elle passe tout de même et piétine sans le vouloir son fils.
Il soulève sa mère, l’envoie au sol et lui casse les doigts avec des tenailles
Piqué au vif, Moustapha débite des énormités et se jette sur sa mère. Il la soulève, l’envoie avec violence au sol et lui monte dessus. Il la roue de coups de poing, s’empare d’une paire de tenailles et lui brise deux doigts de sa main. Sans le moindre remords, il l’abandonne dans un piteux état de santé sur les lieux.
Elle se retrouve avec une Itt de 14 jours et dépose une plainte contre son fils
La mère hurle de douleur et alerte le voisinage, qui accourt et conduit la pauvre dame à l’hôpital. Après les soins, elle se procure un certificat médical de 14 jours d’incapacité temporaire de travail (Itt) et dépose une lettre plainte au poste de police de Sicap Mbao. La lettre plainte est vite instruite par le chef de service du poste de police, qui active les éléments de sa brigade de recherche. Lesquels lancent la chasse à l’homme contre le mauvais canard de la couvée qui, comme pour narguer les flics, appelle souvent sa mère au téléphone et l’injurie. Il jure ensuite de lui faire la peau s’il la retrouve à nouveau.
Il retourne à la maison et détruit tout sur son passage, la police débarque
Quelques jours après, Moustapha retourne en douce dans la maison et reprend ses invectives contre sa mère. Il s’attaque aux biens de la famille et se met à les détruire. Alertés, les policiers débarquent sur la pointe des pieds dans la maison et le surprennent. Ils se ruent sur lui et le neutralisent avec une paire de menottes. Ils le jettent dans le fourgon et le conduisent au poste de police.
Après sa garde à vue, Moustapha Mb, maçon de profession, a été présenté devant le parquet du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye. Il est poursuivi pour violences et coups et blessures volontaires à ascendant.
Vieux Père NDIAYE