Faut-il faire du panafricanisme un problème de couleur de peau ? Assurément non. Puisque le continent n’est pas que noir et que l’Afrique du Sud est une nation arc-en-ciel. Surtout qu’un des plus grands défenseurs du panafricanisme de l’époque moderne a été un Arabe, en la personne de Mouammar Kadhafi, écarté du pouvoir en Libye par les Occidentaux pour ses idées souverainistes africaines. Tout cela pour dire que le déplacement de Oscar en Naaritanie, après celui de Serigne Ngoundou, marque bien une option lucide de polir les relations avec ce pays passerelle entre l’Afrique noire et l’Afrique blanche. D’autant qu’en plus d’une histoire millénaire, certes quelquefois houleuse, les deux pays partagent un bien précieux que le Bon Dieu a mis entre eux pour les unir à jamais. Donc, si Sunugaal se veut le champion du panafricanisme, et de son instauration par les cercles concentriques chères aux père fondateurs, il faut bien œuvrer à ramener le pays des Maures dans la Cedeao. Mais il faut aussi, évidemment, faire accepter le projet sunugaalien des autoroutes de l’eau, dans la mesure où toute utilisation des eaux du fleuve que partagent les deux pays, avec le Mali et la Guinée, doit avoir l’aval des autres membres réunis au sein de l’Omvs. Le projet de revitalisation des vallées fossiles est encore frais dans les mémoires.
Waa Ji