Au lendemain de la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, le président de l’Union citoyenne Bunt-Bi, El Hadj Ibrahima Mbow, a demandé la publication des rapports de la Cour des comptes, de l'Ige et notamment celui de la Centif qui incrimine le député de l’opposition et non moins griot de l’ancien président de la République. Il a sollicité, à cet effet, une proposition de loi pour rendre obligatoire la publication de tous les rapports, notamment ceux de la Centif.
« Rendre publics tous les rapports de la Centif, de la Cour des comptes et de l’Ige pour des raisons évidentes de transparence, d’efficacité et de respect des engagements pris auprès des populations en matière de gouvernance et de démocratie ». C’est la demande forte formulée par le président de l’Union citoyenne Bunt-Bi, El Hadj Ibrahima Mbow. Une demande qui survient au lendemain de la levée de l’immunité parlementaire du député de la coalition Takku-Wallu, Farba Ngom, sur la base d’un rapport de la Centif. En effet, il rappelle que la Présidence de la République, la Primature et le Gouvernement sont les hautes autorités de l'Etat, au service des populations. Et, à ce titre, elles doivent garantir, dit-il, « une totale transparence et une complète information des populations en ce qui concerne la gestion des ressources publiques et informer des événements factuels survenus dans la gouvernance financière des deniers publics ». Pour autant, l’Union citoyenne Bunt-Bi n’a pas manqué de féliciter le Gouvernement pour son engagement à procéder de manière résolue à la reddition des comptes. Ibrahima Mbow a cependant appelé les acteurs à éviter « la politisation et la folklorisation » dans le traitement des dossiers en cours au niveau de la Justice. « Notre Justice mérite respect ! », fait-il remarquer.
Garantir une indépendance des corps supérieurs de contrôle de l'Etat
El Hadj Ibrahima Mbow de poursuivre : « pour être cohérent et fidèle aux engagements pris à l'occasion de la campagne électorale et aux nobles principes du Jub Jubal Jubanti, Union citoyenne Bunt-Bi demande au Gouvernement, en attendant les réformes institutionnelles en profondeur, de soumettre le plus rapidement possible un projet de loi qui favorise la complète transparence et la communication des rapports relatifs à la reddition de comptes. Également les textes complétifs doivent garantir une indépendance des corps supérieurs de contrôle de l'Etat allant même jusqu'à leur constitutionnalisation. Aussi, Union Citoyenne Bunt-Bi félicite-t-elle l’Assemblée nationale qui, sans tambours ni trompettes dans cette 15ème législature, joue son rôle de manière décisive et déterminée avec un effort louable de communication et de pédagogie pour expliquer les processus et les parcours législatifs », explique le patron de l’Union citoyenne Bunt-Bi.
Rendre obligatoire la publication de tous les rapports
En outre, il est revenu sur ce qu’il considère comme une autre alternative pour avancer dans la publication urgente des contenus des rapports, notamment celui de la Centif. « L’Union citoyenne Bunt-Bi, membre de la majorité présidentielle, demande aux députés de la majorité, le cas échéant, d'initier le plus rapidement possible une proposition de loi qui complète les dispositions régissant les corps et organes de contrôle pour rendre obligatoire la publication de tous les rapports, notamment ceux de la Centif », plaide Ibrahima Mbow qui révèle, dans la foulée, que cette proposition de loi qui n’a en principe aucune incidence budgétaire notoire devrait être menée en toute responsabilité.
Affaire Onas
Par ailleurs, l’Union citoyenne Bunt-Bi a rappelé au Gouvernement la nécessité d'édifier les Sénégalais sur ce qui s'est réellement passé au niveau de l'Onas et au niveau du ministère en charge de l'Hydraulique et de l'Assainissement. « La presse en avait largement parlé à l'époque, mais il est évident qu'une démocratie majeure ne saurait se contenter de coupures de presse en matière de gestion des deniers publics. Il est souhaitable d'être tout aussi diligent concernant ces affaires et bien d'autres. C'est cela la rupture que nous espérons au quotidien pour le mieux vivre ensemble en toute équité et justice. Le peuple souverain ne doit pas être infantilisé et pris au piège du jeu politicien ! Il doit en connaître ! », précise le président de l’Union citoyenne Bunt-Bi.
M. CISS