
Le pire allait se produire lors du scrutin du dimanche dernier dans des centres de vote à Louga, si les éléments du commissaire d’arrondissement de la localité Mamadou Lamarana Diallo n’étaient pas intervenus à temps pour couper l’herbe sous les pieds d’un groupe de redoutables gangsters. Ces derniers étaient tous armés de machettes et de couteaux. Leur seule et unique mission consistait à saboter dans le sang le déroulement du vote.
La police de Louga a réussi à déjouer in-extremis un plan de sabotage des élections communales et départementales du dimanche dernier dans plusieurs centres de vote par un gang de brigands mercenaires, armés tous de machettes toutes neuves et de couteaux.
Ils ont débarqué à Louga vendredi en provenance de Dakar, et ciblé les grands centres de vote
Les gangsters ont débarqué dans la région du Ndiambour la journée du vendredi dernier, vers 16h, en provenance de Dakar, avant de se rendre à leur quartier général (Qg), le temps de déposer leurs baluchons avec leur arsenal de sanglante répression, notamment des machettes toutes neuves et des couteaux, de prendre aussi des forces et de peaufiner leur lugubre opération de sabotage du scrutin. Dès leur arrivée, ilsfont une séance de briefing,dispatchent les rôles dans le plan d’attaque et effectuent une mission de reconnaissance des différents centres de vote ciblés, en l’occurrence les trois grands centres de la commune polarisant le plus gros de l’électorat de la localité. Il s’agit en effet des centres de vote de Ndiang Santhiaba Nord, Manar Al Houda et Santhiaba Sud.
Ils voulaient saboter dans le sang le scrutin
Alerté, le commissaire Diallo prend les devants, localise les mercenaires malfaiteurs et les place dans son viseur. Il mijote vite un plan, briefe ses hommes de la brigade de recherches et les lâche sur les traces des gangsters. Qui ignorent le dispositif de filature des agents de terrain, débarquent en douce aux centres de vote en question et se positionnent aussitôt aux quatre coins des bâtiments. Ils coordonnent à distance, suivent l‘évolution des tendances du scrutin et guettent le signal du cerveau du gang pour entrer en action. Mais, les flics embusqués se fondent dans la foule, quadrillent les centres par un discret cordon de sécurité et surveillent les moindres mouvements des bandits. Qui captent soudain le feu vert du cerveau de l’opération, vers 19h, et tentent de donner l’assaut.
Les gangsters mercenaires filés et cueillis à froid par les hommes du commissaire Lamarana Diallo
Les policiers sortent du bois, se ruent sur les malfaiteurs et les appréhendent. Ils les neutralisent et trouvent sur eux plusieurs machettes toutes neuves ainsi qu’un couteau. Ils les jettent aussitôt dans le panier à salades et les conduisent manu militari au commissariat d’arrondissement. Il s’agit des nommés Cheikh Diouf, Mamadou Sarr, Ibra Diouf, Mame Abdou Diouf, Fallou Diouf, Djibril Fall, Mamadou Ly, Mamadou Ba, Abdou Karim Diallo, Aliou Diouf et Saër Sarr.
Ils avouent tout et disent avoir été engagés à Dakar, les fugitifs abandonnent leurs pièces d’identité
Cuisinés, les mis en cause ont reconnu les faits et soutiennent avoir été recrutés depuis Dakar par les nommés M. G et A. H. Ils déclarent avoir quitté la capitale sénégalaise pour venir à Louga et créer un chaos indescriptible dans les centres de vote cités plus haut. D’autres membres du gang ont réussi à passer entre les mailles du filet des flics. Ils ont cependant abandonné leurs pièces d’identification respectives sur les lieux au cours de leur folle course-poursuite avec les policiers. Leurs noms sont S. M. G ; M. M. S ; O. S ; M. D ; et enfin B. M. S.
Les gangsters fugitifs et leurs sergents-recruteurs identifiés et activement recherchés
Les malfaiteurs fugitifs ainsi que leurs sergents-recruteurs - qui ont été clairement identifiés et reconnus - sont activement recherchés. Les machettes et le couteau ont été mis sous scellés, puis versés dans le dossier d’enquête préliminaire de police comme des pièces à conviction. Les onze mis en cause ont été déférés au parquet du Tribunal de grande instance de Louga pour association de malfaiteurs, détention d’armes blanches et tentative de sabotage d’un scrutin dans la ville du Ndiambour.
Ils devaient recevoir 10.000 F et 15.000 F par jour en guise de paie pour la sale besogne
Les bandits devaient recevoir chaque jour la somme de 10.000 F à 15.000 F chaque jour durant le temps de leur séjour à Louga pour accomplir la sale besogne.
Vieux Père NDIAYE