De l’avis du Directeur du département Afrique du Fmi, Abebe Aemro Selassie, le Fmi a besoin de plus de clarté sur les indicateurs erronés avant de discuter d’un nouveau programme financier. En effet, outre la résolution de ce problème, Selassie estime aussi que le Fmi doit comprendre les priorités du gouvernement avant la signature d’un nouveau programme. Autant de questions qui seront discutées lors des réunions du printemps du Fmi et de la Banque mondiale.
Au lendemain de son audience avec le Président Bassirou Diomaye Faye, le Directeur du département Afrique du Fmi, Abebe Aemro Selassie, a rencontré une partie de la presse nationale et internationale. En effet, après que le Fmi a confirmé les déclarations erronées significatives sur le déficit et la dette entre 2019 et 2023, lors d’une mission en mars dernier, le Directeur du département Afrique du Fmi se projette sur la collaboration future avec le Sénégal. Ainsi, après tout ce qui s’est passé dans les programmes antérieurs, le Fmi va s’entourer de garanties en vue d’une prochaine éventuelle signature. A en croire Selassie, le Fmi a besoin de plus de clarté, notamment sur les indicateurs erronés avant de discuter d’un soutien financier. « Nous devons résoudre ce problème et comprendre les priorités du gouvernement pour un nouveau programme », informe le Directeur Afrique du Fmi qui dit attendre les chiffres définitifs du gouvernement dans les prochaines semaines. Concernant la dette cachée de 7 milliards de dollars (plus de 4000 milliards) révélée par le Fmi, Abebe Aemro Selassie rappelle qu’il s’agit des comptes du gouvernement à qui il appartient de confirmer. En attendant, dans la volonté du Fmi de soutenir les efforts du Sénégal et en vue de maintenir et de renforcer le partenariat avec notre pays, rendez-vous est donné aux autorités sénégalaises aux prochaines réunions de printemps du Fmi et de la Banque mondiale à Washington. Une occasion de poursuivre le dialogue entre les deux parties sur les réformes économiques importantes qui pourraient restaurer la stabilité fiscale et économique au profit du peuple sénégalais. Pour rappel, le programme à l’origine de cette remise en cause suspendue en septembre 2024 concerne un montant de 1180 milliards de francs Cfa. Une suspension qui fait à l’audit des finances publiques commandité par les nouvelles autorités et qui a révélé des irrégularités des données financières de 2019 à 2023. Des révélations confortée par le rapport de la Cour des comptes rendu public en février 2025 qui estime la dette à 99,6% du Pib et le déficit budgétaire à 12,3% contre les 4,9% allégués.
M. CISS