
La fête de l’indépendance a évolué, mais reste la fête de l’armée et de la jeunesse. La population d’une manière générale, sous le concept armée-nation, participait pleinement à la fête. Malheureusement, certaines activités qui étaient organisées à l’occasion ne le sont plus, désormais. La retraite aux flambeaux, la veille, scellait la communion entre militaires et civils à travers les artères de nos bourgs. Le 4 avril, après le défilé, où jeunesse et armée partagent les honneurs, des jeux étaient organisés dans les quartiers des villes et dans les villages : mât de Cocagne – courses à dos d’âne – course les pieds dans un sac – chasse aux pièces par la bouche dans un récipient rempli de farine etc. Au grand plaisir des Sunugaaliens, jeunes et moins jeunes. Mais le 4 avril met aussi Prési un peu plus sous les lampions. Serigne Ngoundou s’est ainsi mis à la lumière et particulièrement à son avantage. On l’a vu, le 3 avril, délivrer un discours à la nation marqué par l’effort de redressement et une projection vers des solutions structurelles. Le 4 avril, il a marqué la solennité du défilé et promis de consolider la montée en puissance de l’armée. Mais, c’est surtout l’entretien avec la presse dans la soirée qui aura fait tilt. BDF est désormais bien dans les habits de Prési.
Waa Ji