
Après une rencontre décevante, le Secrétaire général du Saes n’augure point une année universitaire apaisée. Selon David Célestin Faye, l’année universitaire 2022-2023 risque de devenir une année blanche.
L’année universitaire 2023-2024 est plus qu’indécise. De graves perturbations risquent d’en faire une année blanche. C’est ce que prédit le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes). «L'alerte que nous lançons, c'est que nous sommes en train de perdre l'année 2022-2023. Nous avons déjà perdu assez de temps. Il faudrait que l'on puisse rouvrir immédiatement les universités. Nous sommes ouverts à toute discussion, mais si ça persiste, nous allons vers une année blanche et nous ne voulons pas atterrir à ce stade», fait savoir le Secrétaire général du Saes, David Célestin Faye.
Tout est parti de la décision du ministère de l’Enseignement supérieur de ne point ouvrir les universités pour des raisons liées aux troubles politiques qui avaient engendré le saccage noté à l’Université Cheikh Anta Diop. Ce sont les étudiants qui ont été les premiers à élever le ton pour manifester leur désapprobation. Ils ont été suivis par les enseignants. Et pour convaincre la tutelle à revenir sur sa décision et rouvrir les universités, le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes), a rencontré le Pr Moussa Baldé.
Malheureusement, la discussion n’a pas porté ses fruits. David Célestin Faye, Secrétaire général du Saes, regrette: «le ministre s'est limité à exiger la levée du mot d'ordre de grève, tout en refusant de se prononcer sur la réouverture des universités». Le syndicaliste voit en cette position un manque de volonté de l’Etat. «Il n'y a eu rien de nouveau dans cette rencontre et l'on s’y attendait. Durant toute la rencontre, tout ce qui venait de la bouche du ministre, c'est la levée du mot d'ordre. C'était la seule chose qui l'intéresse, alors que ce que nous exigeons aujourd'hui, c'est le respect de la parole donnée. Les engagements que le gouvernement a pris avec le syndicat doivent être respectés. Nous exigeons aussi la sécurisation et la réouverture immédiate des universités pour sauver l'année 2022-2023. C'est notre principale revendication», fait-il savoir. A l’en croire, les enseignements à distance ne sont que des tromperies.
Baye Modou SARR