De tout temps et en tout lieu, les conflits, aussi longs soient-ils, se sont un jour terminés autour d’une table ou sous l’arbre à palabres. Les belligérants s’accordant à une paix des braves, sans vainqueurs, ni vaincus, par la signature d’un armistice. Au Sunugaal, le dialogue, une tradition dans l’ADN du peuple, a toujours permis de s’extirper de situations carabinées, avec l’aide de régulateurs sociaux. Or, depuis quelques années, malgré que le dialogue soit régulièrement entretenu, les points d’accord qui en sont issus ont peiné à être mis en œuvre. D’où quelque part la frilosité de certains qui croient difficilement à une sincérité dans l’appel à l’origine du conclave ouvert ce jour. Les termes de référence de cette table ronde seront discutés en premier et risquent bien d’être une pomme de discorde dès l’entame. Pendant ce temps, les esprits resteront tournés vers le tribunal où est attendu, demain, le verdict dans l’affaire de viol présumé, dont l’accusé, en « détention » chez lui, pourrait passer directement d’une séquestration à un embastillement. Ses partisans l’entendront-ils de cette oreille. En tout cas, on ne peut pas continuer à se battre et vouloir discuter de la paix. Attendons donc de voir.
WaaJi