![POUR UNE ALTERCATION DANS UN BAR À BAMBEY: Cheikh Sène tue à coups de machettes Cherif Kâ et prend 20 ans de travaux forcés POUR UNE ALTERCATION DANS UN BAR À BAMBEY: Cheikh Sène tue à coups de machettes Cherif Kâ et prend 20 ans de travaux forcés](https://www.jotaay.net/photo/art/default/32136869-30035929.jpg?v=1553945914)
Vingt ans de prison avec travaux forcés : c’est le verdict rendu hier vendredi par la Chambre criminelle de Diourbel contre Cheikh Sène, un sculpteur âgé de 37 ans. Courant 2015, Cheikh Sène, qui s’était bagarré avec Chérif Ka à la sortie d’un bar, dans la commune de Bambey, lui avait porté plusieurs coups de machette. Malheureusement pour lui, son protagoniste n’a pas survécu à ses graves blessures.
Cheikh Sène a failli tomber à la renverse, hier vendredi, à l’énoncé du verdict dans l‘affaire l’opposant à feu Chérif Ka, un berger de 22 ans. Poursuivi pour meurtre et détention illégale d’arme blanche, l’accusé Cheikh Sène a plaidé non coupable devant la Chambre criminelle. Courant 2015, à Bambey, le jeune sculpteur, après une journée de dur labeur, s’était rendu dans un bar pour étancher sa soif. Après plusieurs verres, il part aux toilettes où il croise un autre consommateur, le nommé Chérif Ka. Et quand celui-ci lui pisse dessus, Cheikh Sène se met en colère et exige de son vis-à-vis des excuses. Ce que refuse Chérif Ka. Un échange de mots aigres-doux s’ensuit, avant que chacun n’aille de son côté. Mais, rancunier comme il est, Cheikh refuse de laisser passer ce qu’il considère comme un affront. Il attend que son protagoniste sorte du bar pour le surprendre, non loin des lieux. Une bagarre est déclenchée, et Cheikh Sène assène à Chérif Ka des coups de machette un peu partout sur le corps. Et lorsque ce dernier est évacué à l’hôpital de Diourbel par les sapeurs-pompiers, il finit par rendre l’âme. Deux jours après les faits, Cheikh Sène est arrêté et placé sous mandat de dépôt à la prison de Diourbel. Devant la barre, hier vendredi, il a admis avoir porté des coups à Chérif Ka, mais il jure n’avoir jamais eu l’intention de lui donner la mort. Dans son récit, Cheikh Sène explique qu’il n’a fait que défendre sa vie, parce que c’est plutôt Chérif Ka qui l’a surpris par derrière, alors qu’il rentrait tranquillement chez lui, pour lui porter des coups de coupe-coupe. Quand il a enfin pu répliquer, d’après lui, il s’est rendu compte que Chérif était inerte, et il est parti de son côté. Mais n’étant pas de cet avis, le procureur de la République a contesté la version de l’accusé, déclarant que c’est plutôt lui qui s’est attaqué à la victime, lui a porté de nombreux coups de machette, le laissant pour mort avant de prendre lâchement la fuite. Il a ainsi requis vingt ans de travaux forcés contre l’accusé. Les plaidoiries des avocats de la défense sollicitant la requalification des charges en coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner, et celles suppliant à la clémence, n’ont pas servi à grand-chose, parce qu’en définitive, la Chambre criminelle a condamné Cheikh Sène à 20 ans de travaux forcés.
Moustapha DIAKHATE