![POUR AVOIR JUSTE DONNE SON POINT DE VUE SUR UN DIFFEREND: Hélène Marie Christine Bassama injuriée, traitée de «Niag» puis tabassée par Aïssatou Fall et ses enfants POUR AVOIR JUSTE DONNE SON POINT DE VUE SUR UN DIFFEREND: Hélène Marie Christine Bassama injuriée, traitée de «Niag» puis tabassée par Aïssatou Fall et ses enfants](https://www.jotaay.net/photo/art/default/26859909-27376490.jpg?v=1540379940)
Plus jamais, Hélène Marie Christine Bassama ne se mêlera de ce qui ne la regarde pas. Pour être intervenue dans la dispute qui opposait Aminata Sow à Aïssatou Fall, elle a été sauvagement tabassée par cette dernière et ses enfants, dans un salon de coiffure à Ouakam. Trainée devant le juge des flagrants délits de Dakar, Aïssatou Fall a été condamnée à 3 mois assortis du sursis et à lui payer 500.000 F de dommages et intérêts.
C’est vraiment dommage pour le médecin anesthésiste et neurologue Hélène Marie Christine Bassama qui, pour le restant de ses jours, ne s’aventurera plus à se mêler des histoires d’autrui, parce que sa beauté en a pris un sacré coup. S’étant rendue dans le salon géré par la demoiselle Louise Dione à Ouakam pour se refaire une beauté, elle en est sortie amochée. Parce qu’au lieu de se coiffer et de se faire belle comme elle l’avait voulu, elle a été tabassée par Aïssatou Fall et ses enfants. Sur les faits, la victime s’était retrouvée dans le salon de coiffure en même temps que Aminata Sow venue aussi pour les mêmes besoins. Or, cette dernière avait immobilisé sa voiture devant la maison d’Amadou Ba, gendre de la prévenue Aïssatou Fall. Amadou Ba, dans tous ses états, a fait irruption dans le salon et de façon discourtoise, il a exigé à la propriétaire Aminata Sow de déplacer ledit véhicule afin de libérer l’espace pour le compte de son épouse qui devait garer la sienne.
En riposte, Aminata aurait catégoriquement refusé d’obtempérer, en lui faisant savoir que cet espace est sur la voie publique et qu’elle n’avait ni bloqué la circulation, ni obstrué le passage. C’est alors que la belle-mère du sieur Amadou Ba est revenue à la charge, pour intimer l’ordre à la dame d’obéir. Mais, Hélène Marie Christine Bassame est intervenue, en rétorquant à la vieille que s’ils voulaient un espace privé pour garer leurs véhicules, ils devaient se munir d'un permis communal pour réclamer ce droit. Cette réponse n’a pas été du goût d’Aïssatou Fall, qui l’a insultée, la traitant de fumiste et lui crachant que c’était mieux pour elle de rester à sa place, vu qu’elle était «Niag», c’est-à-dire une étrangère.
Des contusions sur la tête, des blessures au genou, aux doigts, des hématomes sur le front, les doigts et le bras
Outrée par les insanités proférées à son encontre, Hélène Marie Christine Bassame les lui a retournées. Et Aïssatou Fall, prise par on ne sait quel démon, l’a violemment battue avant de la faire tomber de la chaise où elle était assise. Ses enfants lui ont ainsi prêté main-forte en rouant ainsi de coups la victime, tout en détruisant quelques affaires dans le salon. Aussi, ils ont vandalisé le véhicule à l’origine de la bagarre.
A l’issue de cette altercation, Hélène Bassama s’est retrouvée avec certaines parties de son corps ensanglantées. Et le certificat établi par le médecin a conclu à des contusions sur la tête, des blessures au genou, aux doigts, des hématomes sur le front, les doigts et le bras.
La victime, médecin anesthésiste et neurologue, explique le déroulement des faits
Saisis d’une plainte, les éléments de Ouakam ont déféré au parquet Aïssatou Fall pour injures publiques et coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité temporaire de travail de 10 jours, alors que ses enfants se sont fondus dans la nature. Hier, face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar où ils ont tous comparu, la victime a enfoncé la prévenue. «Elle m’a insultée 3 fois. J’étais hors de moi et je lui ai rendu les insultes. Elle s’est jetée sur moi et s'est mise à me taper, à me griffer et à tirer mes cheveux. Sa fille Khady Guèye m’a griffée et son fils me donnait des coups de pied. J’ai été sauvée de cette bastonnade par un homme. J’avais des contusions sur les genoux, le cou et le cuir chevelu», a-t-elle raconté.
Aïssatou Fall se confond en excuses, les témoins la chargent
Aïssatou Fall, 55 ans, mariée et mère de 3 enfants, n’a cessé de présenter ses excuses au tribunal, avant de nier les faits. Dans le même sillage, son gendre Amadou Ba a essayé de la disculper, mais elle a été davantage enfoncée par la propriétaire du véhicule, Aminata Sow et la gérante du salon, Louise Dione, qui ont confirmé que c’est la prévenue qui a débuté les hostilités.
Ndèye Fatou Touré: «quand on vous regarde et vous taxe de "Niag", c'est une invective, un terme de mépris grave»
Les avocats de la victime Me Alassane Cissé et Me Ndèye Fatou Touré après s’en être pris à Aïssatou Fall, ont réclamé 5 millions de dommages et intérêts. Toutefois, la robe noire s’est indignée du comportement de la prévenue. Ndèye Fatou Touré de lâcher : «ma cliente est Sénégalaise de souche et d'adoption. Et quand on vous regarde et vous taxe de "Niag", c'est une invective, un terme de mépris grave. Elle a voulu faire croire qu'elle a voulu jouer les sapeurs-pompiers, alors que les débats ont montré qu'elle a été la première à lever la main sur la victime».
Le procureur dénonce le terme «niag», Me Bamba Cissé récuse l’injure
Le procureur s’est inscrit dans le même registre, en soutenant que les faits sont constants. Indiquant que le terme «Niag» est péjoratif et méprisant, il a requis 2 mois de prison, dont 20 jours ferme. Me Bamba Cissé de la défense, qui considère qu’être fumiste n'est pas une injure, a pesté : «parce que cette dame est médecin, elle vient nous réclamer 5 millions, au nom de quoi ? Il y a une exagération et on vous sert un mémoire comme si on était devant la Cour suprême. Je ne vois pas en quoi on exagère et on criminalise ce dossier. Ceci est une dispute de borne-fontaine. Je sollicite de disqualifier les injures publiques en injures non publiques, en lui accordant des circonstances atténuantes. Sur ce, de lui appliquer une peine assortie du sursis. Et quant aux Cbv, je m'en rapporte», a plaidé l’avocat qui a été suivi par le tribunal qui a condamné sa cliente à 3 mois assortis du sursis pour Cbv après la disqualification en injures non publiques. Aussi, elle doit payer 500.000 F de dommages à sa victime.
Fatou D. DIONE