![Me MBAYE SENE, AVOCAT D’IBRAHIMA HANNE: «Je le martèle, il n’y a plus de sécurité dans notre pays, si les juges d’instruction pensent qu’ils sont les substituts du Procureur» Me MBAYE SENE, AVOCAT D’IBRAHIMA HANNE: «Je le martèle, il n’y a plus de sécurité dans notre pays, si les juges d’instruction pensent qu’ils sont les substituts du Procureur»](https://www.jotaay.net/photo/art/default/22330791-25084153.jpg?v=1526726375)
Avocat d'Ibrahima Hanne, Me Mbaye Sène n’y est pas allé par quatre chemins pour s’en prendre aux juges : «Je le martèle, il n’y a plus de sécurité dans notre pays si les juges d’instruction pensent qu’ils sont les substituts du Procureur». L'avocat d’expliquer que le juge d’instruction n’a interrogé Ibrahima Hanne sur aucun fait délictuel. «Ibrahima Hanne n'a jamais été interrogé par le Procureur», ajoute-t-il. Par contre, toujours selon l’avocat, le juge d'instruction lui a posé les questions de savoir s’il connaissait imam Ndao, les épouses de Diokhané (Coumba Niang et Amy Sall), s’il avait un téléphone et son avis sur le djihad. A en croire Me Sène, l’honnêteté intellectuelle devait aboutir à un non-lieu. Selon la robe noire toujours, le fait que l’audition d'Ibrahima Hanne devant la barre n’ait pas fait 20 mn est assez significatif pour comprendre qu’il n’a rien fait. «Vous lui avez causé du tort. Ibrahima Hanne a dit que s’il mourait, il ne laisserait rien à ses héritiers. Il avait 35 ans au moment de son arrestation. On lui a volé 3 années de sa vie. Il n’avait même pas encore maitrisé totalement le boulot qu’il exerçait avant qu’il ne soit cloué en prison. C’est de guerre lasse que le Procureur soutenait qu’il abandonnait les poursuites. Mais, c’est trop tard, parce que les agents lui avaient dit qu’il n’y avait pas d’indices», a plaidé Me Mbaye Sène. L’avocat sollicite ainsi l’acquittement de son client pour réparer le tort qui lui a été causé. Au passage, il recommande à ce dernier de s’armer de foi pour recommencer sa vie. A sa suite, Me Abdou Gningue, qui a pris la parole, a qualifié le procès de «procès des fichiers S». A l’instar de son confrère, Me Gningue a sollicité l’acquittement de son client.
L'audience, suspendue hier, dans la matinée, reprendra mardi prochain.
Fatou D. DIONE