131 textes communautaires et sept projets pour un montant de 35,2 milliards seront évalués lors cette de cette phase technique de la revue annuelle des réformes politiques, programmes et projets communautaires. Notre pays s’attend à une nette amélioration de sa note globale après un recul de 1,6 point de pourcentage dans la mise en œuvre des réformes de l’Union en 2022.
Le Directeur général du Secteur financier (Dgsf) du ministère des Finances et du Budget, Ange Constantin Mancabou, a présidé la cérémonie d’ouverture de la phase technique de la 9e édition de la Revue annuelle des réformes politiques, programmes et projets communautaires co-organisée avec la Commission de l’Uemoa, en présence de son Représentant résident Aissa Kabo. Cette revue annuelle a été instituée en 2013 par la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa avec comme objectif principal de favoriser l’accélération de l’application des réformes, politiques, programmes et projets communautaires au sein de l’Union. Pour cette présente édition, il s’agira, de l’avis du Dgsf, d’évaluer les résultats atteints et relever les difficultés notées dans la transposition, afin d’apporter les solutions idoines susceptibles d’améliorer la compétitivité de nos économies et permettre aux populations de l’Union de bénéficier des fruits de l’intégration régionale. « Durant cette édition 2023, 131 textes communautaires et 07 projets seront évalués. La mise à jour de la grille d’évaluation des réformes concerne l’ajout de cinq textes dans le domaine de la surveillance multilatérale, du transport, de l’enseignement supérieur, de la santé et de la culture ainsi que le retrait de la décision n°13/Cm/Uemoa portant création de la conférence des ordres des architectes de l'Uemoa. Concernant les projets, deux arrivés à terme ont été retirés et un nouveau projet dans le domaine du transport a été ajouté à l’évaluation », fait remarquer Ange Mancabou. Le Représentant résident de la commission de l’Uemoa au Sénégal d’évaluer ces 131 textes et sept projets et programmes à 35 milliards 284 millions francs Cfa.
Le Sénégal perd des points dans la mise en œuvre des réformes en 2022
Poursuivant, le Directeur du Secteur financier est revenu sur les résultats du Sénégal durant la précédente édition. « La revue annuelle, qui a été instituée en 2013 par la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa, a été l’occasion d’examiner 127 réformes et 09 projets au Sénégal en 2022. Au terme de l’évaluation, le taux moyen de mise en œuvre des réformes communautaires était ressorti à 74,5% contre 76,1% en 2021, soit une légère diminution de 1,6 point de pourcentage », déclare Ange Mancabou qui espère, au terme de cette présente évaluation, « une nette amélioration de la note globale du Sénégal, traduisant les efforts importants des différents ministères sectoriels dans l'application des réformes, politiques, programmes et projets communautaires au sein de l’Union ». Aissa Kabo d’ajouter : « au cours de nos travaux, il sera question d’échanger sur la base de la grille de pondération retenue d’un commun accord au cours de l’atelier régional préparatoire de la revue, édition 2023, afin de ressortir les performances réalisées par le Sénégal dans la mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Uemoa », précise la représentante de Abdoulaye Diop, Directeur de la Commission de l’Union.
L’objectif du Sénégal c’est la transposition intégrale des textes de l’Uemoa
En attendant les résultats, le Dgsf n’a pas manqué de réitérer au nom du ministre des Finances et du Budget, l’engagement du Sénégal à œuvrer pour accélérer la transposition et la mise en œuvre des réformes et projets de l’Uemoa. « Le Sénégal a adopté et notifié à la Commission de l’Uemoa plusieurs textes juridiques dans le cadre de la transposition de directives communautaires. Ces efforts effectués dans le domaine de la santé, de l’enseignement supérieur et de la culture traduisent tout l’intérêt que les autorités sénégalaises accordent à l’objectif de transposition intégrale des textes de l’Uemoa », explique le Directeur du Secteur financier. Pour sa part, Mme Kabo s’est réjouie des résultats depuis l’adoption de la revue annuelle. « Les résultats obtenus à ce jour sont fort appréciables et témoignent de la forte contribution de l'exercice de la revue, non seulement, à la visibilité de l'Union, à l'effectivité de l'harmonisation des législations nationales, mais aussi et surtout à la coordination du suivi de la mise en œuvre des politiques, programmes et projets communautaires. Aussi, est-il important de relever que les huit dernières éditions de la revue ont suscité un engouement et une forte adhésion au Sénégal et dans les autres Etats membres. Elles ont permis de dynamiser le dispositif national de suivi de la mise en œuvre des textes communautaires, tant sur le plan de leur transposition que de leur application effective. Elles ont également contribué à un meilleur suivi de l'exécution des projets et programmes communautaires », souligne le Représentant résident de la Commission de l’Uemoa.
M. CISS