Mame Mactar Guèye en veut vraiment à la police et ne digère toujours pas les propos avancés par le chargé des relations publiques, le lieutenant Ndiassé Dioum. D’après lui, ce n’est pas la police qui a retrouvé sa fille, mais plutôt une mère de famille layène répondant au nom de Sokhna F.S Laye. Pour le vice-président de Jamra, les allégations du lieutenant Dioum ont fortement touché sa fille, psychologiquement blessée et qui a aujourd’hui des tendances suicidaires.
Mame Mactar Guèye est très affecté par l’affaire de sa fille. Depuis samedi, le vice-président de Jamra ne cesse de tirer sur le lieutenant Dioum qui a osé dire que sa fille était dans une auberge avec son copain. Pis, il soutient que c’est lui-même qui a informé la police. «Je conteste la thèse du porte-parole de la police, le lieutenant Ndiassé Dioum, soutenant que ‘’c'est la police qui a retrouvé ma fille dans une auberge, après l'avoir géolocalisée’’. C'est inexact. Je prends à témoin son patron de la Sûreté urbaine (SU), le Commissaire Bara Sangaré. C'est moi qui ai appris à ce dernier que ma fille a été retrouvée par une mère de famille layène, Sokhna F.S. Laye (face mausolée Seydina Limamou). J'en ai aussitôt informé le Commissaire Sangaré qui m'a demandé de lui emmener immédiatement ma fille, pour audition. Ce que j'ai fait», laisse-t-il entendre.
"sa lucidité laissait à désirer"
Avant de poursuivre : «mais, au bout d'un moment, le commissaire Sangaré a dû interrompre l'audition de ma fille, au motif que "sa lucidité laissait à désirer". En effet, ma fille a servi de multiples versions aux enquêteurs. Et puisque le patron de la SU voulait un Pv d'audition crédible et fiable, il demanda une suspension des auditions jusqu'à lundi. Ce que tout le monde accepta». Pour lui, aujourd’hui, la véritable question est celle de savoir pourquoi alors cette précipitation suspecte du chargé de la communication de la Police nationale, le lieutenant Ndiassé Dioum, consistant à aller s'épancher dans une radio de la place pour déclarer qu'il n'y a pas eu d'enlèvement.
«ma fille commence à exprimer des tendances dépressives et suicidaires»
«Le lieutenant Dioum a outrepassé ses prérogatives en livrant hâtivement les bribes d'une audition inachevée. Et qui étaient loin d'être validées. D'autant que, je le répète, les enquêteurs ont non seulement noté que la lucidité de ma fille laissait à désirer, mais que les mille et une versions livrées aux enquêteurs par ma fille, toujours sous le coup de la panique, commandaient d'attendre au moins que les enquêteurs aient fini leur audition, avant que l'on aille se livrer à une course au scoop en faisant cette déclaration fracassante, qui a profondément blessée ma fille, qui commence à exprimer des tendances dépressives et suicidaires». A en croire le vice-président de Jamra, il est aujourd’hui la cible de plusieurs personnes, qui essayent de passer par sa famille pour l’attaquer. «Je n’accepterai jamais qu'on veuille passer par ma famille pour me détruire et me faire taire. Ma fille n'a aucune responsabilité dans les combats que mène son père», a-t-il indiqué.
Khadidjatou DIAKHATE