
A l’occasion du panel de haut niveau sur les violences faites aux femmes à la Conférence africaine sur le masculinité positive, le Président Macky Sall est revenu sur l’appel à l’action de Dakar. Et, c’est pour dire sa volonté de voir le texte sur la convention de la lutte contre les violences faites aux femmes, adopté au prochain sommet de l’Union Africaine au mois de février prochain. Mais aussi de poursuivre la sensibilisation à l’échelle des nations afin que cette convention soit ratifiée par les parlements. «Ensuite, il faut des politiques qui libèrent la femme du fardeau du travail pénible que nous connaissons : la corvée de l’eau et tous ces travaux domestiques qui relèvent d’un autre âge doivent être bannis et c’est aux Etats, aux gouvernements de définir des programmes qui vont permettre aux femmes d’avoir accès aux services sociaux de base, à l’éducation, à la santé, à l’eau potable, à l’électricité. En ce moment, les femmes vont s’orienter et mettre leur énergie sur leur corps, leurs enfants et sur leur économie», souligne le chef de l’Etat. Dans cette démarche, il n’a pas manqué de préciser que nos cultures ne sont pas remises en cause. «Nos valeurs de civilisation, dit-il, ne sont pas remises en cause puisque dans nos traditions les femmes ont eu à jouer des rôles historiques dans les sociétés africaines. Il faut que dans la famille, le père, la mère, les garçons soient les premiers à protéger leurs sœurs, à lutter contre les mariages précoces, contre les grossesses non désirées à l’école, contre les mutilations génitales, c’est comme ça que progressivement la société va définir le cadre législatif et réglementaire pour la protection des femmes et des filles. Que les Etats également investissent des ressources importantes pour l’autonomisation des femmes puisqu’une femme qui est autonome n’est plus une femme dépendante», explique Macky Sall, persuadé que l’enjeu pour les Etats est d’injecter des ressources dans les programmes d’éducation, d’alphabétisation, mais surtout d’autonomisation.
M.C