Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Sénégal, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a présidé hier mardi 10 avril 2022 la troisième Conférence régionale des directeurs généraux et hauts commandants des forces de sécurité intérieure et des hauts fonctionnaires de justice. Les conférenciers se sont penchés sur la Déclaration de Niamey (18 mars 2018) avec l’objectif pour eux de coordonner efficacement les actions contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.
Conscient des enjeux que constitue la nécessité d’asseoir la sécurité avec le phénomène du terrorisme qui prend de l’ampleur, le ministre sénégalais de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Sénégal a présidé hier mardi 10 avril 2022 la troisième Conférence régionale des directeurs généraux et hauts commandants des forces de sécurité intérieure et des hauts fonctionnaires de justice. Occasion pour Antoine Félix Diome d’attirer l’attention de ses pairs signataires de la Déclaration de Niamey sur la nécessité de prendre à bras le corps cette question.
Il les invite à prendre exemple sur le Sénégal qui a réussi à faire des avancées notoires dans la lutte contre ce fléau. «Ce combat s'impose à nous tous en raison des effets néfastes et dramatiques que ce type de trafic induit au plan économique et social dans le pays. C'est l'une des raisons pour lesquelles il y a une nouvelle dimension qui est intégrée de façon holistique», propose Antoine Diom.
Malgré les mécanismes mis en place par le Sénégal pour devancer les autres pays dans la lutte contre ces pratiques, il appelle à une collaboration sous-régionale pour pouvoir circonscrire ce fléau. «En raison de leurs impacts négatifs sur nos Etats respectifs, aussi bien sur le plan social qu’économique, il nous faut davantage aller vers une collaboration régionale dynamique, développer de nouvelles approches pour aboutir à des résultats significatifs dans la lutte contre ces fléaux, que sont le trafic illicite de migrants et la traite des personnes. Depuis son acte constitutif, cette déclaration a fait du chemin. Et nous pouvons affirmer qu’elle constitue aujourd’hui un instrument de prévention et de lutte efficace, dans le sens où elle permet la coordination et l’entente entre les parties à travers l’amélioration des stratégies et mécanismes de lutte. Cette lutte commune nécessite, au-delà de cet engagement initial, de nouvelles approches et la mobilisation de toutes les forces impliquées», note le ministre.
Cette rencontre qui va durer trois jours est co-organisée à Dakar par le ministère de l’Intérieur et l’Office des Nation-Unies contre la drogue et le crime (Onudc). Une activité qui note la participation financière de l’Union européenne, dans le cadre du suivi de la Déclaration de Niamey.
Baye Modou SARR