Sunugaal est devenu un pays de Cocagne, un Eldorado. Les barils de pétrole comme les pieds cubes de gaz prennent les routes du Nord. D’aucuns s’en félicitent alors que Sunugaal n’en reçoit pour le moment aucun kopeck. Ça viendra à doses homéopathiques, nous assure-t-on. Pourtant, notre Constitution dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple. Mais ne l’a-t-on inscrit dans le marbre que pour mieux fourguer lesdites ressources aux majors ? En tout cas, il est patent que les autorités ayant ficelé ces contrats d’exploitation n’ont point été prévenantes. Car au-delà des termes léonins de ces accords, rien ne semble avoir été fait pour utiliser les quotas qui nous reviennent dans ces productions de pétrole comme de gaz, malgré le retard accusé par ces gisements. La Sar ne semble pas être au normes pour traiter le pétrole de Sangomar, quand le « gas to power » est plombé par le retard dans la mise en place des infrastructures adéquates. Celles-ci n’étaient-elles pas plus urgentes que le Ter ou le Brt ? Elles auraient permis aujourd’hui de baisser les prix de l’énergie et amorcer un développement industriel compétitif. Rattraper ce retard ne sera pas coton pour le pays, qui devra se contenter de miettes pour longtemps.
Waa Ji