Le réveil a été douloureux, hier, pour les habitants de Ndiémou, localité située à 5 kilomètres de Fatick. Un jeune homme nommé Assane Diop, 25 ans, a été trouvé mort, pendu à un arbre, dans la forêt jouxtant la bourgade. Celui-ci serait depuis quelque temps en proie à des troubles mentaux.
Assane Diop a-t-il été assassiné, puis suspendu à un arbre à l’aide d’une corde dans la forêt de Ndiémou, ou s’est-il vraiment donné la mort par pendaison, suite à une subite crise mentale à laquelle il est sujet depuis son retour de Mbour, où il travaillait et gagnait dignement sa vie ? C’est la question que les pandores de Fatick vont tenter d’élucider, après qu’ils ont été alertés, au petit matin d’hier, de la découverte du corps sans vie du jeune homme dans la brousse, par les femmes qui allaient récolter du sel à vendre dans les parages.
Le défunt travaillait à Mbour où il a eu des troubles mentaux avant de retourner à son village natal
Le bonhomme a quitté, très tôt le matin, le cocon familial, à l’insu de ses parents qui, à leur réveil, constatent l’absence de leur fils de sa chambre et ils fouillent la maison sans retrouver le jeune homme. Ils s’inquiètent, redoutent le pire et engagent des recherches dans le quartier. Sans succès. Ils suspendent la battue, lancent l’avis de recherche et retournent vaquer à leurs occupations. Mais, quelques minutes après, des femmes, revenant de la forêt, déboulent en sueur dans la maison et affirment avoir aperçu le corps du jeune Assane Diop accroché à un arbre. Les membres de la famille se rendent dare-dare sur les lieux et découvrent l’horreur. Les pandores de la zone débarquent, effectuent des constatations d’usage et alertent les sapeurs-pompiers, qui acheminent le corps à la morgue de l’hôpital pour une autopsie. Le défunt travaillait à Mbour, où il a eu des troubles mentaux, avant de retourner à son village natal auprès des siens. Il vivait comme un reclus et n’adressait presque pas la parole aux gens.
Une machette et une sacoche trouvées sur les lieux du drame par les hommes en bleu
En attendant que l’enquête détermine les circonstances du décès d’Assane Diop, l’on informe que les hommes en bleu ont trouvé sur les lieux du drame une machette et une sacoche appartenant au défunt. Lequel ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales, depuis qu’il a quitté son lieu de travail à Mbour pour retourner à son village natal, où il vivait avec les membres de sa famille, notamment sa mère et son père. Il est dépeint par le voisinage comme un homme pieux, pacifique, agréable et serviable. L’on ignore cependant si les enquêteurs ont découvert des traces de blessures ou de sang sur le corps du disparu, susceptibles d’évoquer une thèse autre que celle du suicide par pendaison avancée par la majorité des populations.
L’épouse du défunt est une élève en classe de Seconde au lycée de Diouroup et traine une grossesse très avancée
Diop vient de se marier à une jeune fille qui fréquente la classe de Seconde au lycée de Diouroup. Cette dernière traine présentement une grossesse très avancée et vit chez ses parents à Diouroup. Assane n’a jamais auparavant convolé en justes noces et n’a pas eu d’enfant. Tout comme son épouse collégienne. L’inhumation devra se faire incessamment au cimetière du village.
Vieux Père NDIAYE
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
