
Dans un discours, le secrétaire général de la Cnts, Mody Guiro, a dressé un tableau sombre de la situation économique nationale et mondiale, tout en saluant les efforts de concertation engagés par les autorités. « Ce 1er mai survient dans un contexte extrêmement difficile, marqué par une inflation sur les produits de première nécessité : électricité, eau, téléphonie, carburants, etc. ». «Le monde du travail est confronté à de multiples tensions : des vagues massives de licenciements dans divers secteurs publics et parapublics. Les décisions sont souvent prises sans dialogue ni consultation préalable, au mépris de la dignité humaine. Le non-respect des engagements signés dans certains secteurs comme l’éducation, la santé, le développement territorial et le secteur primaire, en héritage des précédents gouvernements, a contraint les organisations syndicales à interpeller les autorités, sous peine de graves menaces pour la paix sociale si aucune mesure corrective n’est prise», dit-il. «Nous continuerons à promouvoir la stabilité sociale, car, tout en défendant les intérêts des travailleurs, nous devons aussi tenir compte des priorités des entreprises et des services publics. C’est pourquoi nous avons accepté, temporairement, de nous engager dans certains secteurs, dans le cadre d’un pacte de responsabilité visant un avenir plus stable pour notre pays», a fait savoir le Sg de la Cnts.
Tout de même, Mody Guiro regrette que «certaines entreprises violent encore ces droits ».
Citant l’exemple d’Alizés, une entreprise industrielle qui a menacé de licencier tous ses employés, il déclare que de tels comportements sont inacceptables et contraires à l’esprit du dialogue social et aux engagements internationaux de notre pays. «Nous vous encourageons à poursuivre le dialogue et la concertation avec tous les segments de la société, y compris le secteur de la presse, pilier essentiel de notre démocratie», dit-il, notant «dialogue, concertation et information éclairée sont les piliers de la lumière».
Sidy Djimby NDAO