Alors que la fête de la Tabaski approche dans un climat de grande précarité sociale, Bougane Guèye Dany sort de sa réserve pour alerter sur l’état critique de l’économie nationale. Dans une tribune au ton alarmiste, il interpelle directement Diomaye Faye et son ministre de l’Économie, Dr Abdourahmane Sarr, les appelant à une action immédiate et décisive. Il plaide pour un «plan de sauvetage économique audacieux», une réforme profonde de la gouvernance, et la convocation d’un Dialogue Social National afin d’éviter un effondrement économique et social. Pour lui, «l’urgence est totale», et le Sénégal n’a plus le luxe d’attendre : il faut «agir et cesser de rugir».
À quelques jours de la fête de la Tabaski, dans un contexte socio-économique extrêmement tendu, Bougane Guèye Dany sonne l’alerte. Dans une tribune d’une rare virulence, le leader du mouvement Gueum Sa Bopp alerte sur l’urgence d’une relance économique immédiate pour éviter un effondrement social. Il interpelle Diomaye Faye et son ministre de l’Économie, Dr Abdourahmane Sarr, les appelant à «formuler un plan de sauvetage économique audacieux, réaliste et résolument ancré dans les potentialités réelles du Sénégal».
Pour lui, «la nécessité d’une relance économique n’est plus une option : elle est une exigence vitale pour des millions de goorgoorlus broyés chaque jour par une conjoncture sociale et économique suffocante.» Il estime que la récente sortie du Président Diomaye Faye sur « des marges de manœuvre budgétaire quasi inexistantes » a agi comme un électrochoc sur l’opinion.
Dans cette situation «critique», Bougane déplore le silence du ministre de l’Économie, Dr Abdourahmane Sarr, «devenu aphone depuis sa nomination». Il appelle ce dernier à incarner une nouvelle dynamique : «s’il y a bien un moment pour anticiper, innover et agir, c’est ici, maintenant et sans aucun délai.»
Il dresse la liste des secteurs à l’agonie : pêche, tourisme, agriculture, BTP, secteur informel, médias», et pointe l’effondrement du pouvoir d’achat ainsi que l’explosion du chômage des jeunes. S’il reconnaît l’ambition du Plan Sénégal 2050, il avertit cependant : «avant de promettre un avenir glorieux, il faut d’abord sauver un présent en péril».
La Tabaski, prévue ce samedi, est selon lui «un test brutal» qui révélera «le degré de souffrance et de résilience de nos familles». Il redoute qu’elle ne devienne le symbole d’un « désespoir d’un peuple qui avait tant misé sur le changement».
Face à cette urgence, Bougane Guèye Dany insiste sur la nécessité de la concertation nationale : «après un dialogue politique réservé aux élites politiques partisanes, l’heure est venue de convoquer un Dialogue social national pour la relance de l’économie dans son ensemble.» Il propose la mise en place d’un «Pacte national pour la relance (Pnr), inclusif et engageant», réunissant syndicats, patronat, Pme, artisans, secteur informel et société civile.
Autre exigence: la transparence. Il souhaite que le ministère de l’Économie publie «chaque mois, des indicateurs de relance clairs et accessibles (emplois créés, inflation maîtrisée, investissements relancés)» afin que les citoyens puissent suivre et évaluer l’action du gouvernement.
Bougane de conclure : «[…] L’urgence est totale mais l’espoir est encore permis à condition que des décisions fortes, structurantes et immédiates soient prises. Le destin économique du Sénégal se joue maintenant. Le peuple attend. Le monde vous regarde. L’histoire retiendra. Il faut agir et cesser de rugir.»
Sidy Djimby NDAO