![AFFAIRE WEST AFRICAN ENERGY : La demande de liberté provisoire rejetée, les avocats interjettent appels ; Samuel Sarr entendu le 12 février ; une confrontation prévue entre experts AFFAIRE WEST AFRICAN ENERGY : La demande de liberté provisoire rejetée, les avocats interjettent appels ; Samuel Sarr entendu le 12 février ; une confrontation prévue entre experts](https://www.jotaay.net/photo/art/default/86278209-61398163.jpg?v=1738918009)
L’espoir pour Samuel Sarr de humer l’air de la liberté a été anéanti, à la suite de l’ordonnance du juge d’instruction. En effet, le magistrat instructeur a statué sur la requête aux fins de mise en liberté provisoire de l’ancien Directeur général de la société West African Energy et a rejeté la demande, ordonnant par la suite son maintien en détention provisoire. Selon le juge, la mise en liberté provisoire de Samuel Sarr peut compromettre la manifestation de la vérité. Il y a également la gravité des faits. Ce, entre autres motifs évoqués par le magistrat instructeur. Loin d’abandonner, les conseils de Samuel Sarr ont interjeté appel de l’ordonnance. Par ailleurs, le juge a programmé d’entendre l’ancien Dg de WAE le 12 février prochain.
Samuel Sarr va rester en prison. C’est la décision du juge d’instruction en charge du 2ème cabinet. Le magistrat instructeur, dans son ordonnance rendue le 5 février dernier, a en effet rejeté la demande de mise en liberté provisoire déposée par les conseils de Samuel Sarr ; poursuivant, le juge a ordonné son maintien en détention provisoire. Cette décision de maintenir Samuel Sarr n’est pas allée sans motivations. Dans son argumentaire, le magistrat instructeur a souligné la contradiction qu’il y a eu sur les rapports d’expertise, non sans préciser qu’il prévoit une confrontation entre les experts. Outre ces contradictions entre hommes de l’art, le juge Makha Barry considère que la mise en liberté provisoire de Samuel Sarr, à ce stade de la procédure, risque de compromettre la manifestation de la vérité. A l’en croire, cela peut faciliter une éventuelle concertation avec des tiers impliqués dans la procédure, ce qui pourrait conduire à l’altération ou la destruction de preuves. Il y a également, que Samuel Sarr pourrait, à en croire le magistrat instructeur, exercer des pressions sur des témoins ou des acteurs clés de l’enquête.
Les arguments de refus du juge Makha Barry
En outre, Makha Barry a souligné, dans son ordonnance de refus de mise en liberté provisoire, la gravité des faits, notamment le montant important, selon lui, pour lequel il est poursuivi, (2 millions d’euros), ainsi que la qualité de Samuel Sarr qui est Directeur général. Autant de motifs qui pourraient, à ses yeux, pousser l’ancien Dg de WAE à vouloir quitter le pays et se soustraire ainsi à la justice. Car, faut-il le souligner, pour le juge, il y a des charges sérieuses et concordantes contre Samuel Sarr qui sont fondées sur des éléments matériels relatifs à des flux financiers non justifiés ; mais également des transactions suspectes entre Afrinvest de Samuel Sarr et WAE. Et les conclusions de l’expert qu’il avait désigné présentent certaines incohérences. Ce qui explique d’ailleurs la confrontation prévue.
Les avocats interjettent appel ; Samuel Sarr entendu le 12 février prochain
Cependant, Selon Mes Cheikh Ahmadou Ndiaye, Baboucar Cissé et Amadou Dionwar Soumaré, ces arguments du magistrat instructeur ne sont pas fondés. Ils ont interjeté appel, hier, de l’ordonnance du juge. La balle est désormais entre les mains des juges de la Chambre d’accusation.
Par ailleurs, l’instruction se poursuivant, le juge en charge du 2ème cabinet a convoqué les avocats pour assister leur client qui sera entendu le 12 février prochain. A la suite d’expertise, de contre-expertise, d’interrogatoires et de confrontations, cette affaire West African Energy (WAE) pourrait révéler tous ses secrets au terme de l’instruction.
Alassane DRAME