En Italie, le racisme a atteint un niveau qu’aucun baromètre ne peut mesurer ! En effet, un de nos compatriotes, répondant au nom de Bakary, âgé de 21 ans, a été victime d’insultes racistes, avec des tags sur le mur de la maison de sa famille adoptive. Choqués, ses parents adoptifs ont décidé de porter l’affaire devant la justice. D’ailleurs, le maire Rodolfo Bertoli a dénoncé ces écrits racistes tout en assurant que cela ne restera pas impuni.
Encore des insultes racistes à l’endroit d’un Sénégalais ! Après Kalidou Koulibaly, c’est un autre compatriote qui en fait les frais. Son seul tort, c’est qu’il a été adopté par une famille italienne. «Les Italiens ont payé pour ces noirs de m...», «Italiens de merde… non à la légalité». Voilà les tags sur le mur de la demeure du couple Paolo Pozzi et Angela Bedoni, parents adoptifs du jeune Bakary. Ces derniers, après la mort tragique de leur fille, âgée de 4 ans, écrasée par une voiture, ont accueilli dans leur maison Bakary, il y a 4 ans, avec un statut de réfugié, avant que ces papiers ne soient régularisés, en 2016. Meurtri par cette affaire, le père adoptif de Bakary se confie : «nous n'avions jamais eu de problèmes jusqu'à aujourd'hui, puis lundi apparaissaient sur les murs de la cour ces écrits", avec une flèche pointant vers notre maison. Nous avons décidé de ne pas rester inertes et de divulguer l'incident, en dénonçant également les auteurs de ces écrits. Bakary est un jeune exceptionnel et très bien intégré. Tout le monde l'aime. Nous croyons fermement que la solidarité et l'acceptation sont la bonne réponse à une situation politique et sociale dans laquelle la haine et le racisme prévalent et que nous n'entendons pas rester silencieux».
Relatant le cursus du jeune Sénégalais, Paolo Pozzi d’expliquer : «Bakary, un garçon modèle, est arrivé très pauvre et pratiquement analphabète, il y a 4 ans. Il s'est rapidement intégré à la vie citadine. C’est un athlète qui excelle dans le football, avec des résultats gratifiants. Pourtant, dans la ville, il y a ceux qui ne peuvent pas supporter que la peau de Bakary ait une couleur différente».
La famille Pozzi et «Bak», comme l'appellent ses amis, ont reçu des soutiens de toutes parts
Mais la famille Pozzi n’est pas seule dans cette affaire. Elle a reçu beaucoup de soutiens. Le premier magistrat de la ville, le maire Rodolfo Bertoli a exprimé toute sa colère contre ces écrits racistes. «Nous exprimons notre grande préoccupation face au climat de haine qui se dessine au niveau national et dans la ville», dit-il. Le secrétaire du Parti démocrate écrit pour sa part : «un câlin à Bakary et à sa famille. Nous sommes à leurs côtés dans la lutte contre le racisme et en faveur d'une société où l'égalité n'est jamais un choix, mais avant tout un devoir moral». Alessandro Lambri, coordinateur du Parti démocrate de Melegnano, s’y met aussi : «le Parti démocrate invite tous les citoyens à ne pas interpréter l'incident comme une simple cascade et à s'unir contre cet acte odieux».
Samba THIAM
Encore des insultes racistes à l’endroit d’un Sénégalais ! Après Kalidou Koulibaly, c’est un autre compatriote qui en fait les frais. Son seul tort, c’est qu’il a été adopté par une famille italienne. «Les Italiens ont payé pour ces noirs de m...», «Italiens de merde… non à la légalité». Voilà les tags sur le mur de la demeure du couple Paolo Pozzi et Angela Bedoni, parents adoptifs du jeune Bakary. Ces derniers, après la mort tragique de leur fille, âgée de 4 ans, écrasée par une voiture, ont accueilli dans leur maison Bakary, il y a 4 ans, avec un statut de réfugié, avant que ces papiers ne soient régularisés, en 2016. Meurtri par cette affaire, le père adoptif de Bakary se confie : «nous n'avions jamais eu de problèmes jusqu'à aujourd'hui, puis lundi apparaissaient sur les murs de la cour ces écrits", avec une flèche pointant vers notre maison. Nous avons décidé de ne pas rester inertes et de divulguer l'incident, en dénonçant également les auteurs de ces écrits. Bakary est un jeune exceptionnel et très bien intégré. Tout le monde l'aime. Nous croyons fermement que la solidarité et l'acceptation sont la bonne réponse à une situation politique et sociale dans laquelle la haine et le racisme prévalent et que nous n'entendons pas rester silencieux».
Relatant le cursus du jeune Sénégalais, Paolo Pozzi d’expliquer : «Bakary, un garçon modèle, est arrivé très pauvre et pratiquement analphabète, il y a 4 ans. Il s'est rapidement intégré à la vie citadine. C’est un athlète qui excelle dans le football, avec des résultats gratifiants. Pourtant, dans la ville, il y a ceux qui ne peuvent pas supporter que la peau de Bakary ait une couleur différente».
La famille Pozzi et «Bak», comme l'appellent ses amis, ont reçu des soutiens de toutes parts
Mais la famille Pozzi n’est pas seule dans cette affaire. Elle a reçu beaucoup de soutiens. Le premier magistrat de la ville, le maire Rodolfo Bertoli a exprimé toute sa colère contre ces écrits racistes. «Nous exprimons notre grande préoccupation face au climat de haine qui se dessine au niveau national et dans la ville», dit-il. Le secrétaire du Parti démocrate écrit pour sa part : «un câlin à Bakary et à sa famille. Nous sommes à leurs côtés dans la lutte contre le racisme et en faveur d'une société où l'égalité n'est jamais un choix, mais avant tout un devoir moral». Alessandro Lambri, coordinateur du Parti démocrate de Melegnano, s’y met aussi : «le Parti démocrate invite tous les citoyens à ne pas interpréter l'incident comme une simple cascade et à s'unir contre cet acte odieux».
Samba THIAM