Quatre malfaiteurs ont cambriolé nuitamment le véhicule d’un lieutenant des Douanes, domicilié à la cité Sonatel, située à la lisière de la commune de Malika avec celle de Yeumbeul. Revenant d’un thiant (veillée religieuse), les cambrioleurs ont profité de la quiétude des alentours du domicile du gabelou pour défoncer les portières de la bagnole et voler des accessoires. Ils ont été cependant démasqués par la caméra de surveillance installée chez le soldat de l’économie, qui a réussi à démanteler le gang de brigands. Plusieurs actes de vol et de cambriolage dans des maisons portent l’empreinte des mis en cause.
Les cambrioleurs du véhicule du lieutenant des Douanes, établi à la cité Sonatel de Malika-Yeumbeul, ont été appréhendés, un à un, grâce au visionnage de la caméra de surveillance du soldat de l’économie. Ils ont été confondus par la séquence de la vidéo sur le vol avec effraction, puis déférés au parquet pour association de malfaiteurs et flagrant délit de vol en réunion commis la nuit avec effraction, par les hommes du commissaire de police de Yeumbeul Ibrahima Diouf.
Au retour du travail, indiquent nos informateurs, le gradé des Douanes gare son véhicule devant chez lui, verrouille les portières de la bagnole et la recouvre d’une bâche. C’était dans la nuit du 2 au 3 décembre dernier. Quatre individus débarquent plus tard, voient la voiture du gabelou et s’approchent pour tenter de l’ouvrir. Sans succès. Ils usent de la méthode forte, désactivent le système de verrouillage automatique des portières et volent des objets de valeur et des accessoires de la voiture. Mais, pendant qu’ils sont à l’œuvre, la caméra de surveillance du soldat de l’économie, balayant l’intérieur et l’extérieur de la maison, immortalise la scène du cambriolage.
Le lieutenant rattrape deux des quatre voleurs et les livre à la police de Yeumbeul
Le douanier se réveille entre-temps, capte le signal d’alerte et voit l’image du braquage de sa caisse. Il prend son courage à deux mains, sort de chez lui et tombe sur les malfaiteurs. Qui aperçoivent le gabelou, paniquent et sonnent l’alerte. Ils interrompent net leur besogne et taillent la route. Le soldat de l’économie se lance à leurs trousses et parvient à rattraper deux des quatre cambrioleurs. Il les ramène chez lui, les embarque dans sa bagnole et les conduit la même nuit au commissariat de police de Yeumbeul. Mais, sommairement interrogés, les deux mis en cause réfutent les accusations, se disent innocents et parlent de méprise sur leurs personnes.
Les braqueurs trahis par la caméra de surveillance ; l’un pris sous le lit était caché par son père octogénaire, qui insultait les flics
Le gabelou visualise les différentes séquences captées par sa caméra de surveillance durant la nuit des faits, fait une capture de vidéo de la scène de cambriolage et la remet en guise de preuve irréfutable au commissaire Diouf. Celui-ci fait voir la vidéo aux deux voleurs, qui se reconnaissent dedans, ravalent leurs dénégations et baissent la tête. Ils avouent, balancent les deux autres complices en fuite et indiquent leurs domiciles respectifs à l’officier de police judiciaire. Ils reconnaissent être à l’origine de beaucoup de cas de vol et de cambriolage dans les quartiers de Darou Salam (1 à 6), Cité Sonatel et Malika. Une mission d’interpellation est vite envoyée chez les fuyards, qui ont été débusqués, à leur tour, et mis aux arrêts. L’un d’eux a été pris sous le lit de son vieux papa octogénaire, où il s’était planqué avec la complicité de la famille et de son géniteur. Qui a hurlé sa désapprobation et abreuvé de toutes sortes d’insanités les policiers.
Ils ont fait beaucoup de victimes, dont un homme de tenue, à qui ils ont volé son arme de service
Les mis en cause ont reconnu les faits incriminés et soutiennent avoir tout le temps profité de leur retour de «Thiant» dans les quartiers pour s’adonner à des pratiques délictuelles. Ils déclarent avoir fait beaucoup de victimes, parmi lesquelles un homme de tenue, qui dit avoir perdu son arme de service dans une opération de cambriolage perpétrée dans sa maison par les malfrats. Ils ont été présentés devant le parquetier du tribunal hors classe de Pikine/Guédiawaye.
Vieux Père NDIAYE
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