La Conférence de l’Union Africaine sur l’Éducation, la Jeunesse et l’Employabilité s’est ouverte ce mardi 10 décembre 2024 à Nouakchott. Prenant part à cette activité sur invitation de son homologue Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie et président en exercice de l’UA, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a plaidé pour une jeunesse formée et employable. Cet événement a réuni des chefs d’État, dont les Présidents algérien et rwandais, a porté sur le thème : « Éduquer et qualifier l’Afrique pour le 21e siècle ».
C’est dans une ambiance empreinte de solennité que le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a prononcé un discours remarquable lors de l’ouverture de la Conférence de l’Union Africaine sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité. Devant une assemblée prestigieuse comprenant des chefs d’État, des ministres et des experts, le chef de l’État sénégalais a réitéré son appel à une action collective et décisive pour répondre aux aspirations de la jeunesse africaine.
Au cours de cette cérémonie, le Président Faye a rappelé l’engagement commun de l’UA à façonner une Afrique résiliente et dynamique, soulignant que les jeunes Africains, représentant plus de 60% de la population, sont non seulement l’avenir mais aussi le présent du continent. Il a également insisté sur la nécessité d’une éducation inclusive et de qualité, en particulier pour les jeunes filles et les communautés rurales, afin de briser les cycles de pauvreté. Le Président Faye a par ailleurs invité les chefs d’État africains à unir leurs forces pour bâtir une économie capable de retenir nos talents et répondre aux aspirations de notre jeunesse.
Un appel au leadership collectif
Dès l’entame de son intervention, le Président Faye a salué l’hospitalité de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qu’il a également félicité pour son leadership en tant que président en exercice de l’Union africaine. Il a décrit cette conférence comme une opportunité capitale pour aborder des questions essentielles liées à l’avenir du continent.
« Nos jeunes, qui représentent plus de 60% de notre population, ne sont pas seulement l’avenir de notre continent ; ils sont notre présent », a affirmé le Président sénégalais, soulignant ainsi l’urgence d’investir dans l’éducation, la formation et l’intégration économique des jeunes Africains.
L’éducation, pilier de l’avenir
Le Président Faye a insisté sur le rôle crucial de l’éducation dans le développement socio-économique du continent. Il a plaidé pour une éducation inclusive et de qualité, accessible à tous, y compris les jeunes filles et les communautés rurales. Dans ce cadre, il a mis en avant les efforts déployés par le Sénégal : Une allocation substantielle de ressources budgétaires à l’éducation, l’introduction accrue des technologies numériques dans les systèmes éducatifs, la promotion de la formation technique et professionnelle adaptée aux besoins du marché.
« Investir dans l’éducation, c’est ériger le savoir, le savoir-faire et le savoir-être en rempart contre l’ignorance et l’obscurantisme », a-t-il déclaré, tout en rappelant les défis liés à la transition démographique et à l’adéquation entre les compétences enseignées et les besoins du marché.
L’employabilité et l’innovation au cœur des priorités
Bassirou Diomaye Faye a également mis l’accent sur la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes. A ce propos, le numéro un sénégalais a détaillé les initiatives en cours dans son pays. Il s’agit notamment du soutien aux startups dans les secteurs de l’économie numérique et verte, de la mise en place de partenariats public-privé pour encourager le recrutement et la formation ou encore du développement de pôles industriels et de hubs d’innovation pour générer des emplois à forte valeur ajoutée.
Cependant, le président a reconnu que les défis restent nombreux, en particulier l’écart persistant entre les compétences disponibles et les besoins des entreprises. Il a appelé à des politiques harmonisées à l’échelle continentale pour favoriser la mobilité des talents et au renforcement des collaborations internationales.
Un message d’unité et d’espoir
En conclusion, le Président Faye a exhorté ses pairs à unir leurs forces pour construire une Afrique où chaque jeune peut s’épanouir et contribuer au développement du continent.
« Le succès de notre continent repose sur notre capacité à offrir à nos jeunes les moyens de réaliser leurs rêves. Ensemble, faisons de cette conférence un tournant important pour l’avenir de l’Afrique », a-t-il déclaré, invitant à un partenariat renforcé pour relever les défis de l’éducation et de l’emploi.
La conférence de Nouakchott s’annonce comme une étape décisive pour poser les bases d’une stratégie africaine intégrée en matière de jeunesse et d’employabilité, à l’heure où le continent doit répondre aux aspirations de sa population majoritairement jeune.
Sidy Djimby NDAO