Le 27 mars 2025 marque le premier anniversaire de l'arrivée au pouvoir du duo Diomaye/ Sonko. Si le Sénégal, sous Ieur leadership, s'attendait à un renouveau sur la scène internationale et à un développement intérieur, les faits sont bien Ioin des attentes. À la place d'une dynamique de réformes et d'un rayonnement mondial, le pays semble s'enliser dans une série de crises qui soulèvent de nombreuses inquiétudes, tant sur le plan économique, politique, qu'internationaI.
Autrefois un acteur clé sur les enjeux mondiaux, le Sénégal a vu son influence internationale s'effriter en s'accélèrant. Le pays, jadis un modèle de diplomatie africaine et de paix, semble avoir perdu son rayonnement. La présidene de Bassirou Diomaye Faye, dont l'arrivée au pouvoir était attendue comme celle d'un nouveau champion de la stabilité et du développement en Afrique, n'a pas réussi durant sa première année d'exercice du pouvoir. Les forums mondiaux, les partenariats stratégiques et méme les projets d'envergure auxquels le Sénégal avait coutume de participer se sont faits rares. Là où le pays aurait dû peser dans les débats internationaux, il se trouve désormais en retrait. Il est temps de méditer cet adage ”So hamul fingay dem, dellul figha jogewon Le porozet s'il existe, il est d'abord collectif avant de se singulariser à partir de certains niveaux.
En langage simple, il est illusoire de saper les fondements de ”Sunugal”, vous en aurez ni les moyens encore moins le temps de déblayer et de reconstruire tellement les urgences nous encerclent. En diplomatie nous avons des fondamentaux qui ont hissé très haut notre diplomatie avec un personnel de haut
niveau et grâce à une vision stratégique et traditionnelle avec des partenairiats prioritaires comme la France, le Maroc, l'Arabie Saoudite et les Usa. Toutefois sous Abdoulaye Wade et Macky SaII notre diplomatie a connu un ancrage et une ouverture vers d'autres partenaires stratégiques. Suivons mon regard sur le nouveau rôle diplomatique du royaume wahabite qui accueille les délégations américaines, russes et ukrainiennes. La France sous Macron est un acteur majeur en Europe sur les enjeux des discussions d'un accord de cessez le feu en Ukraine. Reconnaître ses erreurs et ses errements est un acte de grandeur qui permet sur le plan international de reprendre l'axe Dakar/ Paris qui est fondamental et important aussi bien en diplomatie qu'en consulaire. Nous partageons avec la France une diaspora importante, dynamique et binationale. Si le nombre de sénégalais en France résidaient dans une seule ville au Sénégal, celle-ci serait sans doute la 2ème agglomération après Dakar.
Par ailleurs, la gestion des affaires internes a mis en lumière de nombreux défis qui n'ont cessé de se multiplier. Parmi les préoccupations majeures, les arrestations d'anciens membres du régime sortant. Des voix s'élèvent pour dénoncer ce qui est perçu par certains comme une chasse aux sorcières, alimentant un climat de méfiance et d'instabilité politique. Le pays semble ainsi sombrer dans une spirale de tensions politiques, où l'opposition et des hommes d'affaires se
retrouvent dans le viseur du gouvernement. Il est plus que temps d'apaiser déballe à terrence
Également, l'exercice de la presse, autrefois libre et dynamique au Sénégal, se trouve aujourd'hui sous pression. Les journalistes, confrontés à des menaces et à une restriction de
Par ailleurs, la gestion des affaires internes a mis en lumière de nombreux défis qui n'ont cessé de se multiplier. Parmi les préoccupations majeures, les arrestations d'anciens membres du régime sortant. Des voix s'élèvent pour dénoncer ce qui est perçu par certains comme une chasse aux sorcières, alimentant un climat de méfiance et d'instabilité politique. Le pays semble ainsi sombrer dans une spirale de tensions politiques, où l'opposition et des hommes d'affaires se
retrouvent dans le viseur du gouvernement. Il est plus que temps d'apaiser déballe à terrence
Également, l'exercice de la presse, autrefois libre et dynamique au Sénégal, se trouve aujourd'hui sous pression. Les journalistes, confrontés à des menaces et à une restriction de
Ieur liberté d'expression, peinent à exercer Ieur métier dans un climat de plus en plus répressif.
L'économie sénégalaise traverse une période de turbulences sans précédent. Des secteurs d'activité clés, tels que le bâtiment, le tourisme, le portuaire, le secteur informel sont en panne. Le pays fait face à une hausse vertigineuse du coût de la vie, alimentée par la hausse des prix des denrées de première nécessité. Les signes de licenciements massifs dans plusieurs secteurs d'activité inquiètent également les travailleurs et les syndicats.
Les retards de paiement des salaires génèrent une inquiétude croissante parmi les citoyens. Des entreprises en particulier des pmi et des pme ferment Ieurs portes en raison de la conjoncture économique difficile ajoutant encore à la précarité d'une population déjà éprouvée.
Le recul démocratique est un autre aspect inquiétant de ce premier mandat. La facilitation de la levée de l'immunité parlementaire des députés de l'opposition a exacerbé les tensions politiques. Également, en privant le poste de vice- président du bureau de l'assemblée nationale au groupe parlementaire de Takku/ Wallu, les nouvelles autorités ont fragilisé la cohésion politique et la démocratie sénégalaise. Le calendrier électoral, imposé sans concertation avec les partis de l'opposition, a ajouté de l'huile sur le feu, faisant craindre des élections non inclusives.
Les partis politiques de l'opposition dénoncent également les conditions d'inscription sur les listes électorales, qu'ils jugent non démocratiques et imposées de manière unilatérale. Ce manque de dialogue et de concertation avec les forces
L'économie sénégalaise traverse une période de turbulences sans précédent. Des secteurs d'activité clés, tels que le bâtiment, le tourisme, le portuaire, le secteur informel sont en panne. Le pays fait face à une hausse vertigineuse du coût de la vie, alimentée par la hausse des prix des denrées de première nécessité. Les signes de licenciements massifs dans plusieurs secteurs d'activité inquiètent également les travailleurs et les syndicats.
Les retards de paiement des salaires génèrent une inquiétude croissante parmi les citoyens. Des entreprises en particulier des pmi et des pme ferment Ieurs portes en raison de la conjoncture économique difficile ajoutant encore à la précarité d'une population déjà éprouvée.
Le recul démocratique est un autre aspect inquiétant de ce premier mandat. La facilitation de la levée de l'immunité parlementaire des députés de l'opposition a exacerbé les tensions politiques. Également, en privant le poste de vice- président du bureau de l'assemblée nationale au groupe parlementaire de Takku/ Wallu, les nouvelles autorités ont fragilisé la cohésion politique et la démocratie sénégalaise. Le calendrier électoral, imposé sans concertation avec les partis de l'opposition, a ajouté de l'huile sur le feu, faisant craindre des élections non inclusives.
Les partis politiques de l'opposition dénoncent également les conditions d'inscription sur les listes électorales, qu'ils jugent non démocratiques et imposées de manière unilatérale. Ce manque de dialogue et de concertation avec les forces
politiques du pays soulève des interrogations sur la sincérité des prochaines échéances électorales.
Enfin, la publication du rapport de la Cour des Comptes a suscité de nombreuses polémiques ajoutant ainsi un autre niveau de mécontentement dans la gestion du pays. Ce rapport, Ioin d'étre un instrument de transparence, a été perçu comme un outil de communication politique du pastef. Le débat sur la proposition de Ioi interprétative de la Ioi d'amnistie, qui continue de diviser l'opinion, a également terni l'image du gouvernement, en révélant une volonté de manipuler les textes à des fins purement politiques.
Bref 1 an après son élection, le bilan de Bassirou Diomaye Faye est marqué par une série de défis internes et internationaux de taille. Si son ascension était censé inaugurer une nouvelle ère de changement systèmique, de prospérité et de stabilité pour le Sénégal, les signes actuels sont préoccupants. Le pays semble perdre de son éclat sur la scène internationale, et à l'intérieur, les fractures sociales, économiques et politiques se creusent de jour en jour. Le désespoir a pris place notamment chez les jeunes qui continuent de braver l'atlantique.
Il devient urgent que les autorités prennent des mesures fortes pour rétablir le dialogue avec les partis d'opposition, restaurer la confiance de la population et relancer l'économie, faute de quoi, le Sénégal pourrait se retrouver dans une crise profonde aux conséquences incalculables.
Amadou Diallo Consul Général du Sénégal 2012-2024