Alerte rouge sur des produits alimentaires estampillés «Adja», des détergents «La Croix» et des bouteilles de grand modèle «Bolo Aïda Saf-saf» contrefaits qui inondent présentement le pays. Un expatrié malchanceux nommé M. Niang a écoulé une importante quantité desdits produits sur le marché de Thiaroye gare auprès de commerçants véreux, dont trois ont été démasqués puis mis hors d’état de nuire à la santé des populations de la banlieue dakaroise.
Il installe une unité de fabrication et de vente de ses produits contrefaits chez lui
Après la fermeture de leur société dénommée «Cobra», spécialisée dans la fabrication et la vente de vinaigre, Niang, doté d’une expérience de 10 ans, se lance dans l’aventure et débarque au Maroc pour trouver un boulot et faire fortune. Mais, hélas, son voyage au Royaume chérifien ne lui a pas porté bonheur. Il décide alors de retourner au bercail et de monter sa propre unité de fabrication de détergents et de vinaigre. Il achète d’abord des emballages vides à la société Patisen et installe des machines dans sa maison. Aussi, il lance ses produits sur le marché et noue des rapports de collaboration avec des commerçants au marché de la localité.
Mais, le mercredi 7 février, rapportent nos informateurs, un des clients nommé Ibou G. de l’opérateur économique Niang est interpellé par la gendarmerie de Thiaroye, suite à l’alerte de la société Patisen, qui informe les pandores de la forte présence de bouteilles de vinaigre douteux «Adja» sur le marché de Thiaroye gare. Après audition sur procès-verbal, Ibou balance son fournisseur Mb. Diagne, qui, arrêté à son tour, dénonce son fils B. Diagne. Ce dernier confirme les dépositions de ses prédécesseurs et livre le nom du fournisseur grossiste M. Niang. Tous les quatre sont mis sous les verrous et soumis à un interrogatoire.
Il fabriquait du vinaigre avec du sucre chauffé pour avoir du caramel, puis il y ajoutait de l’acide acétique et du bicarbonate
Une perquisition effectuée au domicile du grossiste Niang a permis aux hommes en bleu de découvrir une importante quantité de bouteilles d’eau de javel et de vinaigre contrefaits. Ils ont mis la main sur de nombreux emballages vides de la société Patisen, des caisses, entre autres produits saisis. Interrogé, Niang a reconnu les faits et affirme son mode de fabrication de vinaigre chez lui. «Je fais chauffer du sucre pour obtenir du caramel, puis j’y ajoute de l’acide acétique, du bicarbonate jusqu’à obtenir du vinaigre. Ainsi, j’écoule le produit sur le marché auprès de mes clients commerçants à Thiaroye gare. Je fais ça depuis 4 mois. J’ai installé une unité de fabrication et de vente de ces produits chez moi, suite à mon émigration ratée au Maroc», a soutenu le principal mis en cause. Ses collaborateurs commerçants ont reconnu les faits et indiquent avoir acquis de la marchandise auprès de tiers.
Vieux Père NDIAYE