
C’est officiel, le groupe Takku-Wallu a déposé son recours devant le greffe du Conseil constitutionnel hier. La requête, qui a été déposée hier par Me Amadou Sall, a été signée, comme «Les Échos» l’avait annoncé, en plus des membres du groupe Takku-Wallu, par une bonne partie de l’opposition parlementaire. Amadou Bâ et son groupe, Thierno Alassane Sall, Anta Babacar Ngom, Maguette Sène… tous ont signé le recours. Un début de coalition parlementaire en gestation ?
La proposition de loi de Amadou Ba N°2 n’en a pas encore fini avec les commentaires et autres analyses. Votée à une large majorité le 2 avril dernier par les députés du Groupe parlementaire Pastef, la proposition de loi du 13 mars 2024 portant interprétation de la loi portant amnistie fait l’objet d’un recours devant le Conseil constitutionnel, déposé hier par Me Amadou Sall.
Le groupe parlementaire Takku-Wallu qui a affiché son opposition à l’initiative parlementaire de Amadou Ba avait promis d’attaquer la loi devant le Conseil constitutionnel. Et beaucoup de membres de l’opposition parlementaire se sont joints à ladite initiative.
Même ‘’Karim Wade’’ et Amadou Ba ont posé un veto, cause commune dans certains combats à l’Assemblée ?
Ainsi, la requête pour invalidation de la proposition de loi a été signée, nous dit-on, par tous les membres du groupe Takku-Wallu Sénégal, même les députés du Parti démocratique sénégalais. Ce qui signifie que Karim Wade est contre la proposition de loi. Plus de dix (10) non-inscrits ont signé le recours. En effet, tous les députés de la Nouvelle Responsabilité, dont Amadou Ba, Cheikh Oumar Anne, Moussa Amady Sarr, Ndèye Saly Diop Dieng, ont apposé leurs signatures. Idem pour Maguette Sène et Adama Diallo. Thierno Alassane Sall, Anta Babacar Ngom font partie des premiers adhérents qui ont d’ailleurs dirigé l’initiative. La quasi-totalité des députés de l’opposition ont donc signé, à quelques exceptions près, dont Moustapha Diop, Abdoulaye Sylla, Tahirou Sarr et Cheikh Tidiane Youm. A voir les personnalités opposées qui ont signé le recours, il semble qu’une partie des députés a décidé de faire cause commune dans certains combats à l’Assemblée nationale.
Une dizaine de députés non-inscrits signataires du recours
Pour rappel, l’opposition parlementaire ainsi que beaucoup d’acteurs politiques et de la société civile ont jugé inopportune la proposition de loi portant interprétation de la loi du 13 mars 2024 portant amnistie. Ces derniers estiment qu’une abrogation pure et simple de la loi aurait été plus logique et juste, en lieu et place de cette «modification partielle».
Nd. Kh. D. F.