Le parrainage citoyen, compte tenu de tous les problèmes et difficultés qu’il a créé pendant la présidentielle, ne devrait pas être appliqué pour les prochaines locales. C’est la conviction de la mission d’observation de l’Union européenne. Celle-ci, qui a rendu public hier son rapport final sur le processus électoral, soutient que ce système de parrainage doit faire l’objet de concertations inclusives, entre les acteurs politiques et la société civile, pour passer au peigne fins tous ces aspects. Entre autre recommandations, les observateurs européens souhaitent que le fichier électoral soit accessible à tout moment, que les candidats soient mis sur le même pied pendant la campagne électorale et que soit surveillée la transparence du financement politique.
Le parrainage citoyen, qui a fait beaucoup de bruit et de malheureux pendant l’élection présidentielle du 24 février dernier, ne doit pas être appliqué durant les élections locales. «La mission d‘observation de l’Union européenne recommande d’abandonner le parrainage citoyen pour les élections locales», a déclaré la chef de mission, Elena Valenciano. Avant de de donner ses raisons. «Au niveau des élections locales, le parrainage induit le risque de porter atteinte à la confidentialité du choix de l’électeur», soutient-elle. Et d’ajouter que «l’examen des parrainages au niveau local pose également des problèmes pratiques importants, notamment, en raison des délais d’examen excessivement courts». Dès lors, pour les observateurs européens, même si son application pendant la présidentielle «peut être justifiée», il faut «bannir le parrainage-citoyen lors des élections locales, car posant des problèmes politiques et organisationnels sérieux». Considérant «les contraintes et difficultés observées» pendant la présidentielle, la mission d’observation de l’Union européenne, qui est pour l’amélioration du système de parrainage initié par le Sénégal, recommande «de mener une réflexion d'ensemble sur l'opportunité de conserver en l'état les dispositifs qui englobent les règles, critères de validation, méthodes de vérification, institutions en charge de vérifier les listes de parrainage…». Et la mission recommande de mener des concertations impliquant l'opposition ainsi que la société civile.
«Rendre le fichier électoral accessible à tout moment, garantir des conditions équitables entre les candidats…»
La question du fichier électoral, qui a été un des principaux pommes de discorde entre le pouvoir et l’opposition, a aussi attiré l’attention des observateurs européens. A cet effet, ils recommandent que l’on en permette «l'accès à tout moment». Aussi, la mission plaide pour le «renforcement descommissions de distribution des cartes» d’identité Cedeao, servant aussi de cartes d’électeur et surtout et demande «d’assurer la traçabilité de la distribution» desdites cartes. Car, la mission «constate certaines pratiques ne favorisant pas toujours la transparence et traduisant une certaine désorganisation», dans la distribution des cartes. Vu les soupçons qui pèsent souvent sur les organes de contrôle du processus électoral, notamment la Cena, la mission de l’UE recommande de «garantir la neutralité et l'efficacité du contrôle exercé» par ces organes. Sur ce volet, la mission de l’UE déplore «la perte d’informations entre les différents échelons de compilation des résultats, en particulier les observations portées aux procès-verbaux des résultats». De même, les observateurs européens militent pour «des conditions équitables de campagne entre les candidats» et pour le renforcement de la «transparence du financement politique». En effet, pour la mission de l’UE, même si incontestablement «la campagne a été active et libre», elle a aussi été «marquée par une disparité des moyens entre les différents candidats». D’où la nécessité, pour elle, de «renforcer la transparence du financement politique», avec la mise en place d’une Institution indépendante qui va s’en charger.
Mbaye THIANDOUM
Le parrainage citoyen, qui a fait beaucoup de bruit et de malheureux pendant l’élection présidentielle du 24 février dernier, ne doit pas être appliqué durant les élections locales. «La mission d‘observation de l’Union européenne recommande d’abandonner le parrainage citoyen pour les élections locales», a déclaré la chef de mission, Elena Valenciano. Avant de de donner ses raisons. «Au niveau des élections locales, le parrainage induit le risque de porter atteinte à la confidentialité du choix de l’électeur», soutient-elle. Et d’ajouter que «l’examen des parrainages au niveau local pose également des problèmes pratiques importants, notamment, en raison des délais d’examen excessivement courts». Dès lors, pour les observateurs européens, même si son application pendant la présidentielle «peut être justifiée», il faut «bannir le parrainage-citoyen lors des élections locales, car posant des problèmes politiques et organisationnels sérieux». Considérant «les contraintes et difficultés observées» pendant la présidentielle, la mission d’observation de l’Union européenne, qui est pour l’amélioration du système de parrainage initié par le Sénégal, recommande «de mener une réflexion d'ensemble sur l'opportunité de conserver en l'état les dispositifs qui englobent les règles, critères de validation, méthodes de vérification, institutions en charge de vérifier les listes de parrainage…». Et la mission recommande de mener des concertations impliquant l'opposition ainsi que la société civile.
«Rendre le fichier électoral accessible à tout moment, garantir des conditions équitables entre les candidats…»
La question du fichier électoral, qui a été un des principaux pommes de discorde entre le pouvoir et l’opposition, a aussi attiré l’attention des observateurs européens. A cet effet, ils recommandent que l’on en permette «l'accès à tout moment». Aussi, la mission plaide pour le «renforcement descommissions de distribution des cartes» d’identité Cedeao, servant aussi de cartes d’électeur et surtout et demande «d’assurer la traçabilité de la distribution» desdites cartes. Car, la mission «constate certaines pratiques ne favorisant pas toujours la transparence et traduisant une certaine désorganisation», dans la distribution des cartes. Vu les soupçons qui pèsent souvent sur les organes de contrôle du processus électoral, notamment la Cena, la mission de l’UE recommande de «garantir la neutralité et l'efficacité du contrôle exercé» par ces organes. Sur ce volet, la mission de l’UE déplore «la perte d’informations entre les différents échelons de compilation des résultats, en particulier les observations portées aux procès-verbaux des résultats». De même, les observateurs européens militent pour «des conditions équitables de campagne entre les candidats» et pour le renforcement de la «transparence du financement politique». En effet, pour la mission de l’UE, même si incontestablement «la campagne a été active et libre», elle a aussi été «marquée par une disparité des moyens entre les différents candidats». D’où la nécessité, pour elle, de «renforcer la transparence du financement politique», avec la mise en place d’une Institution indépendante qui va s’en charger.
Mbaye THIANDOUM