Le chef de l’Etat a inauguré la première usine de transformation d’oignon en Afrique de l’Ouest située dans la commune de Ross Béthio. Selon le président Faye, ce projet, au-delà de la création d’emplois, conforte les autorités dans l’idée selon laquelle l’industrialisation reste la clé pour développer l’agriculture qui, dit-il, doit être le fer de lance de notre économie.
Au second jour de sa tournée économique et agricole dans le Nord du pays, le président Bassirou Diomaye Faye a procédé à l’inauguration de la Société africaine d'ingrédients (Saf) ingrédients établie à Ross Béthio et qui s’active dans la production de poudre et de lanières d’oignon. Cette usine de transformation d’oignon a coûté 17,5 milliards francs aux promoteurs, en l’occurrence le secteur privé sénégalais et les partenaires étrangers. «Ce projet introduit un chaînon qui manquait entre les producteurs et l’industrie agroalimentaire, par la transformation des produits issus de l’agriculture dans une logique de contractualisation qui assure aux producteurs des revenus stables et d’un autre côté, permettre au Gouvernement dans sa politique d'import-substitution, d'avoir des produits semi-finis ici qui sont utilisés par l’industrie agroalimentaire. Voilà pourquoi, ce projet, au-delà des emplois qu’il crée, nous conforte dans cette idée que l’industrialisation reste la clé pour davantage développer l’agriculture qui doit être le fer de lance de notre économie», s’est d’emblée félicité le chef de l’Etat, heureux également de constater qu’un projet de cette nature soit érigé loin des zones industrielles habituelles et au plus près des producteurs. Après l’inauguration de Saf ingrédients, le chef de l’Etat s’est rendu à Diama dans le casier agricole ; des périmètres agricoles destinées à renforcer la capacité de la production agricole. «Nous sommes sur une très bonne voie au regard de la politique du gouvernement. Il y a des correctifs importants qui ont été apportés et qui déteignent sur la progression de l’aménagement. Nous sommes aujourd’hui à près de 10.000 hectares supplémentaires par rapport à l’année dernière et cette progression sera maintenue avec un rythme beaucoup plus important sur les superficies d’année en année», indique Faye. Qui indique : «Nous sommes encore très loin du potentiel agricole dans la vallée et nous en sommes très conscients».
M. CISS