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NOUVEAU CAS D’ECOLE DU CORED SUR JOURNALISME ET ENGAGEMENT POLITIQUE: Les conseils d’Abdou Latif Coulibaly aux journalistes désirant militer



 
 
Alors que la presse est interpelée par l’entrée en politique de nombre de journalistes, le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored) ne pouvait pas trouver meilleur timing pour reprendre ses rencontres périodiques dénommées «cas d’école». En effet, le Cored a organisé hier un nouveau cas d’école. Celui-ci, avec comme thème «Journalisme et engagement politique : est-ce possible ?», a vu la participation de plusieurs panélistes, parmi lesquels l’ancienne Directrice du Cesti Eugénie Aw, le journaliste et directeur de l’Ejicom Amadou Tidiane Sy, mais surtout l’ancien journaliste d’investigation Abdou Latif Coulibaly, qui a répondu de manière tranchante à la question. Pour l’actuel secrétaire général du gouvernement «journalisme et militantisme ne sont pas compatibles».
 
 
 
Le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a organisé hier mardi, un cas d’école sous le thème : «Journalisme et engagement politique : est-ce possible ?» Ce choix se justifie selon le président de ladite structure par le fait qu'il y a un nombre record de femmes et d'hommes de médias qui ont été investis sur les listes pendant les élections locales. Plusieurs sont élus conseillers et certains sont même maires. Mais déjà, le président du Cored se veut clair. Mamadou Thior dira qu’il n'est nullement question de dire que les journalistes n'ont pas le droit de faire la politique. Mais si un journaliste fait de la politique, est-il en mesure de garder son objectivité tout en respectant la déontologie ?
Invité parmi les panélistes, l’ancien journaliste d’investigation Abdou Latif Coulibaly s’est exprimé sur la question. L’actuel secrétaire général du gouvernement a notamment rappelé que la pratique du journalisme obéit à des règles fondamentales. La première, dit-il, est la déontologie qui définit un certain nombre de critères pour collecter, traiter et diffuser l’information. «Lesdites règles sont connues de toutes les salles de rédaction parce que le journalisme est exercé dans le pluralisme. Il s’agit de la liberté de collecte, de la neutralité dans le traitement et aussi la pluralité des sources. Il y a aussi la déontologie qui est le rapport que le journaliste a avec les règles universelles, quels comportements doit-il  avoir par rapport à ces règles ?», a fait savoir le ministre Abdou Latif Coulibaly, se gardant toute de même de donner une réponse catégorique à la question.
Poursuivant, Abdou Latif Coulibaly évoque son cas personnel, rappelant que quand il a décidé de faire de la politique, il a considéré qu’il n’est pas possible à la fois de respecter la déontologie dans ses prescriptions et de respecter également son éthique de travail dans le journalisme. Et à partir de ce moment, il a décidé de s’en aller publiquement, après avoir exercé le métier qu’il aime et qui lui a tout donné dans la vie.«Aujourd’hui, on nous a réuni ici pour dire est-ce qu’il est possible d’être journaliste et d’avoir un engagement politique ? Pour moi il y a les engagements conventionnels et ceux non-conventionnels. Les engagements conventionnels sont les engagements qui transforment le journaliste. L’engagement conventionnel, ça peut être dans un parti politique, dans un syndicat, ou dans un mouvement d’activistes en vue de participer à la vie publique et au fonctionnement des institutions démocratiques», a souligné Abdou Latif Coulibaly. Pour l’engagement politique, Abdou Latif Coulibaly distingue trois types d’engagés : «il y a les adhérents qui participent à la vie du parti, ils cotisent leur argent. Ils sont membres structurés. Il y a également les sympathisants qui endossent et acceptent des idées politiques aussi, et ensuite il y a les militants», catégorise-t-il. Et de donner sa sentence : «je ne pense pas que le journaliste puisse être dans l’une ou dans l’autre catégorie et aller faire le journalisme».
Interpelé sur le cas des chroniqueurs, Abdou Latif Coulibaly déclare qu’à l’origine, les chroniqueurs sont «des gens qui peuvent ou non être rattachés à la rédaction, qui donnent leur opinion par rapport à l’actualité et ils complètent les rédactions». Mais maintenant, semble-t-il regretter, c'est  l’avènement du talk-show élargis à toutes les catégories de personnes. Pour ce qui est de la publicité, il répond qu’un journaliste qui travaille dans une rédaction ne doit en aucune manière prêter son image à un service commercial, parce que, rappelle-t-il, le code l’interdit. «Malheureusement, ce sont des journalistes qui présentent le journal pour juste après assurer la page commerciale… La loi l’interdit formellement. Je ne parle pas d’éthique et de la déontologie. Si en bas d’un texte commercial, vous mettez votre signature vous êtes hors la loi», dénonce l’ancien journaliste.
 
Amadou Tidiane Sy :«pour des questions de crédibilité, il est impossible pour un journaliste ou un chroniqueurde faire de la politique et de rester dans une rédaction»
 
Dans la même dynamique, Amadou Tidiane Sy, journaliste et panéliste, note : «pour des questions de crédibilité, il est impossible pour un journaliste de faire de la politique et de rester dans une rédaction. Il en est de même pour le chroniqueur». Il ajoute que dans les pays anglophones, il y a les journaux de gauche ou de droite qui soutiennent tel ou tel parti politique et invitent à voter un candidat. «Seulement là, c’est le journal en tant qu’entité qui prend engagement, conformément à sa ligne éditoriale et non le journaliste», précise le Directeur général de Ejicom.
 
Eugénie Aw n’y voit pas d’inconvénient
 
 
Pour Eugénie Aw, il est possible d’exercer le métier de journalisme et avoir un engagement politique. «Après tout, nous sommes des citoyens et des citoyennes», note-t-elle.
Rappelons qu’avant cette édition, les cas d'école ont porté sur journalisme et sport, le journaliste peut-il être un supporter, journalisme et publicité, médias et terrorismes, quelle posture pour le journaliste, entre autres.
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
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