Aliou Sall n’est plus ce leader couru par les militants de la coalition au pouvoir. Désigné pour présider les travaux de mobilisation en prélude de la grande rencontre de demain à Pikine, le coordonnateur départemental de l’Apr de Guédiawaye n’a vu personne. Au moment de prendre la parole, il n’y avait que des chaises vides.
Ce sont les femmes du département de Guédiawaye qui avaient appelé à une mobilisation à l’esplanade de la mairie de Wakhinane Nimzatt. Venu présider cette mobilisation en prélude de la grande rencontre de l’Apr à Pikine, dimanche prochain, le coordonnateur départemental de l’Apr de Guédiawaye s’est adressé à des chaises quasi-vides.
Les militants qui sont venus assister à la rencontre où il y avait tous les leaders du Département, à l’exception du maire Racine Talla, n’ont pas eu la patience nécessaire pour attendre sous le froid. Conséquence : ils ont vidé les lieux et abandonné les chaises au moment où la nuit commençait à tomber. Ainsi, Aliou Sall a fait son discours devant des chaises presque vides. Dans son discours, Aliou Sall s’en est pris au leader de Pastef. «L’heure est grave. Plus grave qu'en 2011. La bataille contre ces pourfendeurs de la République doit démarrer à partir de Guédiawaye. Ousmane Sonko n'a jamais soutenu les soldats. Il n'a jamais condamné le Mfdc. S'il devient président, c'est le chaos. Il n’aime que la violence. Il est content quand il compte le nombre de morts lors des manifestations de mars 2021. C'est pourquoi j'appelle tout le monde à le contrer. Nous avons pris toutes les mesures pour le contrer avec ses menaces. Nous l'attendons de pied ferme. Nous sommes prêts à donner nos vies pour sauver le pays, la stabilité du pays», défie Aliou Sall.
Aliou Sall a aussi invité la société civile à se démarquer du discours du leader de Pastef. «Nous appelons la société civile à la retenue et à la responsabilité citoyenne. C'est scandaleux qu'une société civile prône la violence faite aux femmes approuvée par Ousmane Sonko. Elle doit condamner tous les agissements de cet homme. Si un citoyen dit ne pas répondre à la justice, sachons que nous ne sommes plus dans une République, l'État de droit n'existe plus. Nous ferons tout pour défendre cette République. Qu’il sache que nous sommes prêts à lui faire face pour sauver ce pays qu’il veut brûler», soutient-il.
En ce qui concerne le meeting de dimanche prochain, le coordonnateur départemental de Guédiawaye demande plus de 10.000 militants de Guédiawaye à Pikine. «Le 5 février est une date historique. C'est à 12 mois de la présidentielle de 2024. Notre seul objectif, c’est de maintenir le président de la République au pouvoir pour un second quinquennat. Donc cette victoire doit démarrer de la banlieue», lance Aliou Sall.
Baye Modou SARR